dimanche 4 janvier 2015

Du 19 au 28 décembre 2014 : Ballenita, proche de Salinas, sur la Côte Pacifique, Equateur. Détente à la plage!

Vendredi 19 décembre

Le trajet en Bus de nuit s'est une nouvelle fois admirablement passé. Nous arrivons au Terminal de Santa Helena comme prévu vers 7 heures du matin. 

Nous avons pu regarder le paysage la dernière heure. Cela a l'air très sec partout autour. Tout a été déforesté, c'est le désert. Juste une énorme propriété de bananes sur le trajet, seul point réellement vert.
Nous rappelons Veronica, la propriétaire de la maison chez qui nous allons loger les 10 jours à venir. Je l'avais prévenue de notre heure d'arrivée dès hier soir du Terminal de Quitos, une fois les tickets achetés. Nous l'attendons un peu. Elle nous rejoint. Nous emprunterons 2 taxis pour prendre tout le monde et les bagages.

Ballenita est en fait bien proche. 5 mn à peine et on y est. Pour chaque taxi on règle 2 dollars. Manifestement le prix est doublé en raison de nos bagages.

On arrive à la maison. En fait, la chambre est sur le côté de la maison, avec une entrée indépendante. Première surprise. La chambre est très petite pour nous 4 et notre chargement. Mais elle est en parfait état, les travaux d'aménagement semble des plus récents, et super propre. 20/20 pour cela. On dispose nos bagages afin de pouvoir tourner autour. Ouf, quel chargement!

Nous sommes attendus pour un petit-déjeuner d'accueil. Pas de fruits ni jus de fruits, nous devrons nous organiser en conséquence, ce n'est pas bien grave. Au programme, café, pain, fromage. Cela nous remet en forme.

Sur le site internet, et c'est une des raisons pour lesquelles nous avons choisi cette maison, il était inscrit que l'on avait accès à une cuisine. En fait, il s'agit de la cuisine de la famille. Euh, je crois qu'il va falloir s'organiser en pensant le moins possible à utiliser cette cuisine. Absence de plan de travail, propreté des équipements et du local très perfectible... Bref, mes sens mis en alerte peinent un peu. Mais bon, je suis un peu spécial toujours hein, et sur l'hygiène de la cuisine, je suis un rien tatillon. En même temps, vu notre métier, si ce n'était pas le cas, cela ne serait pas tout à fait normal.

En revanche, Veronica et son mari Javier que nous apercevons, car il doit partir travailler, ont l'air très sympathiques. Ils sont souriants, accueillants et franchement avec les têtes que l'on a vues par ailleurs en Equateur, c'était pas gagné. Là aussi, point très positif.

Nous irons avec Véronica au marché couvert de Santa Helena. Pour ce faire, un Bus, le 7, qui s'arrête juste devant la maison, et qui nous laisse 5 mn plus tard devant le marché. 25 cts de dollars le ticket de bus.

Grand marché couvert avec beaucoup de poissons, on est en bord de mer, cela fait plaisir. 


On s'achète des fruits et quelques légumes.


Après-midi plage. De la maison, on a juste à traverser la route et on descend vers la plage. Cool! L'eau est bonne, super, on va se régaler. 

On a pu observer une scène étrange pour nous européens, à savoir une fouille policière sur un groupe de jeunes gens. On leur fait ouvrir les sacs, les porte-monnaie, lever les t-shirts... A priori rien de spécial, ils vaquent. Prévention me dit Veronica. Bon, euh, mais ils trouvent cela normal ici donc, ça va. On vient te trouver sur la plage, t'es une bande de jeunes, tu te promènes donc tu as un activité suspecte! All right les mecs. 
Chez nous, un gars va passer à côté des policiers, dissimulant à peine une activité plus que suspecte, Que va-t-il se passer? En même temps, la fouille sur la plage, c'est un peu fort.

Samedi 20 décembre

Première nuit au bord de l'océan. On a tous très bien dormi.


Photo de la maison où nous résidons. Etienne se tient devant l'entrée de notre chambre.

On a trouvé un mini-resto juste à côté de chez nous, tenu par deux femmes. On trouve une formule déjeuner avec soupe puis plat principal, accompagné d'un jus de fruit frais, le tout pour 3 dollars. Il fait très chaud.

Nous sommes invités l'après-midi pour le thé chez une tante de la famille, professeur d'anglais qui a vécu en Irlande et qui parle également Français. 


En chemin, on croise des constructions intéressantes. Toute en bambou par exemple.

La maison où elle vit est à 15 mn à pieds de là où nous sommes installés. Cette maison appartient à un monsieur Français, qui lui-même habite une plus grande maison juste derrière. Il est originaire du Nord de la France mais qu'il a quittée à l'âge de 23 ans pour aller travailler au Canada. Il a fait sa carrière là-bas et vit à présent sa retraite ( il a je pense dans les 75 ans) en Equateur. 


Elle loue cette charmante petite maison avec deux chambres, salon, cuisine et jardin extérieur 300 dollars par mois. Etienne a trouvé en la personne de Jose-Antonio, le cadet des enfants, un partenaires pour grimper aux arbres.


Nous passons un charmant moment là-bas.


Nous irons ensuite à la plage avec les chiens de la dame. Les enfants profitent pour jouer avec leurs nouveaux compagnons, à 2 et 4 pattes.


De notre côté, nous poursuivons le long des rochers. 


Jolie côte. Et toujours ces vols de Pélicans. Magique!
Etonnant toujours le nombre de pétroliers que nous pouvons voir attendant de pouvoir entrer au Port de Salinas décharger le chargement qui sera ensuite traité dans les raffineries de la côte. 


Une sorte de Fos sur Mer en Equateur. Entre ces transporteurs naviguent les pêcheurs.



Nous reprenons notre balade. Toujours de singulières constructions.


Nous irons assister à un très joli coucher de soleil sur le Pacifique. Sur cette plage, les enfants sont super excités d'une découverte: plusieurs poissons qui se gonflent et dardent leurs épines face à l'ennemi. 

C'est moche ce truc!

Dimanche 21 décembre

Les enfants travaillent un peu. On peut se rendre à la plage très vite. On en profite.


Ici, au niveau des oiseaux en liberté, ce ne sont pas les pigeons, mais des péruches ou petits perroquets que l'on trouve posés sur les fils électriques.

Lundi 22 décembre

Nouvelle journée de travail pour les enfants. Dur! Il fait un temps superbe. 


On se jette plus que volontiers dans l'eau du Pacifique.

Mardi 23 décembre

Après ces journées de travail passées, aujourd'hui est une journée excursion. Nous désirons remonter un peu plus vers le nord voir comment sont les plages dans cette direction ainsi que la végétation, plus que rare ici autour de Ballenita. 

Javier et Veronica nous ont expliqué qu'ils ont quitté Guayaquil, deuxième plus grande ville de l'Equateur, avec 2,5 millions d'habitants, située à deux heures de Bus  à l'Est de Santa Helena. Lorsqu'ils sont arrivés dans la région il y a 6 ans, ils nous disent que le paysage n'était pas aussi pauvre en végétation. Que la région a connu une déforestation extrême et que  le résultat est triste mais hélas une triste réalité. En plus, ici, il pleut très peu, ce qui n'aide pas à garder une terre de qualité.

Janvier, qui connait bien le coin avec sa position au gouvernement local, nous raconte l'histoire de la bananeraie que j'ai aperçue l'autre jour et sur laquelle je l'ai interrogé. Il nous dit qu'il s'agit de Russes qui ont acquis cette propriété énorme. Ici comme chez nous, on s'est bien posé la question de l'origine des fonds, surtout qu'un jour on a retrouvé le Russe mort chez lui dans d'étranges circonstances. Blanchiment, organisation criminelle, on connait ici aussi.

Après le petit-déjeuner, nous récupérons devant la maison le Bus numéro 7 jusque le Terminal terrestre de Santa Helena. Je ne sais pas si c'est la mer, mais je trouve que ces bus font un bruit d'otarie quand ils freinent. Au début cela surprend, on cherche l'animal. Ensuite, on s'y fait.

A Santa Helena, je nous récupère des billets pour Valdivia, 45 kms plus au nord sur la côte. Coût : 0,95 dollars par personne, soit 3,80 dollars pour nous 4. Le Bus, une nouvelle fois part dans 5 minutes. Toujours cette fréquence incroyable.


Nous longeons ainsi la côte par la route, traversant divers villages côtiers. La route longe de grandes plages.

On récolte du sel par ici aussi.

En revanche, côté végétation, c'est toujours aussi sec. On rencontre même de beaux spécimens de cactus.

Nous arrivons à Valdivia. Je nous fais déposer proche du Musée de la ville, afin de le visiter. Nous avons déjà pu apprendre sur cette civilisation vieille de plus de 6.000 ans lors de notre visite du Musée à la Casa de la Cultuta à Quito, la capitale. On se rend directement au Musée. On règle l'entrée 1,50 dollars.

Un monsieur d'un certain age va nous rejoindre quelques minutes plus tard et va nous servir de guide. Il nous dit avoir fait partie de la première campagne de fouilles réalisées ici vers 1960 par des Américains, allemands.. On a donc avec nous une mémoire vive du site. Nous sommes entrés en même temps qu'une dame australienne qui ne comprend pas bien l'espagnol. Nous lui servons ainsi d'interprètes. Elle suit manifestement le chemin des fouilles archéologiques d'Amérique du Sud. Elle a visité les ruines de Kuelap, la forteresse au-dessus de Chachapoyas, ville du Pérou où nous serons dès le mois de janvier.



Au programme de la visite, la Tola, ou endroit funéraire.

On est là sous le niveau du sol.

Nous allons de salle en salle suivre les civilisations qui se sont succèdées ici et dont on a retrouvé des traces sur le site de fouilles. Culture Valdivia, Nachalilla... jusque la culture Mantena qui disparut avec l'arrivée successive des Incas et des Espagnols.

La présentation de ces objets est émouvante car, contrairement aux gros musées, les pièces ne sont pas forcément protégées par un verre de 3 cms d'épaisseur, anti-effraction et tout. Cette histoire est "accessible". Au point que l'on nous explique également que de nombreuses pièces archéologiques ont pu disparaître pour des pays étrangers.




Curieux phénomènes d'échanges culturels qui sont constatés ici. On peut voir des sculptures manifestement asiatiques. Comment sont-elles arrivées là? 



A une période où l'on pouvait traverser le détroit de Béring pris par les glaces, mais aussi grâce à des embarcations faites en rondins de bois balsa dont ceci pourrait être une petite maquette, et auxquelles on faisait traverser de belle portions d'Océan.



De très belles pièces même si les plus précieuses sont je pense à Quito, au musée national où nous étions.



Sans oublier la fameuse "Vénus"de Valdivia.


On retrouve de nombreuses petites statuettes de cette divinité de la fertilité.

Merci à notre guide.

On prend la direction de la plage, il est bientôt l'heure de déjeuner.


La plage est énorme, très longue et vaste, on se cuit les pieds sur le sable tellement il est chaud. En revanche, on ne peut que constater de nombreux détritus sur ce bel espace. Quel Dommage! Beaucoup de petits bateaux de pêche jonchent la plage. Les hommes réparent des filets.




Nous sélectionnerons un restaurant sur la plage avec de nouveau une formule déjeuner avec soupe à la viande, plat principal poisson ou crevettes accompagné d'un jus de fruit pour 3 dollars. Cela a bonne mine et en plus c'est bon.

Nous décidons de poursuivre notre journée un peu plus vers le nord jusque Olon, petit village que l'on nous a décrit comme charmant. Il nous faut retourner sur la route principale et attendre un bus qui monte en direction de Puerto Lopez. Il ne faut jamais attendre bien longtemps car les bus sont fréquents. Je règlerai 2,25 dollars pour nous 4 et les 20 kms à réaliser jusque Olon.

La végétation change peu à peu. On retrouver un peu de verdure, et de plus en plus. Des bananiers, des collines verdoyantes... c'est pas encore la forêt tropicale mais c'est mieux.

Nous dépassons la femeuse Mananita, petite cité de bord de mer connue pour son ambiance nocturne, la fête, ses petites maisons colorées et de l'autre côté de la colline, je nous fais déposer en centre village de Olon.


Cela a l'air bien sympathique ici en effet. Les maisons semblent terminées, une impression que l'on n'a pas forcément à Valdivia où nous étions précédemment.

Allez direction la plage.


Eh bien les amis, là c'est une belle plage, bien aménagée et propre. Des petits malins ont installé des transats sur le sable qu'ils louent bien entendu à la clientèle étrangère, très présente ici.


Les enfants peuvent s'adonner à l'un de leurs sports favoris, la course aux crabes.


Sortis de cette espace très fréquenté, ce sont plage et forêt, très joli et calme, sauf lorsqu'un fada décide de faire irruption sur la plage avec sa voiture. Il paraît que cela reste, malgré les interdictions une activité recherchée par les jeunes ici. On pourra assister à l'une d'entre elles.


On n'a pas pu s'empêcher de prendre un bon bain ici. L'océan est ici un peu plus clément qu'à Ballenita. Les vagues sont moins violentes et l'entrée dans l'eau plus en pente douce.

Il fait toujours aussi chaud. On va bien griller aujourd'hui, je le sens. Il faudra bien penser à rentrer.


Mais pas avant d'avoir dégusté un bon jus de fruits frais sur la plage.



Nous retournons une nouvelle fois vers la route principale pour attendre le prochain bus qui cette fois doit nous ramener quelques 65 kms plus au sud. Nous profitons des quelques minutes d'attente pour racheter des fruits pour améliorer notre petit-déjeuner. Les bananes sont pas chères ici.

Notre trajet de retour prendra une heure. Nous reprenons un Bus numéro 7 à notre arrivée à Santa Helena. Je m'arrêterai juste acheter de quoi dîner léger au village, en fait à 200 m de la maison. Une bouteille de bière Pilsener toujours bien-sûr, la marque nationale.

Voilà une bien belle journée qui s'achève.

Mercredi 24 décembre

Après le petit déjeuner, je me lance dans la réalisation du dessert de ce soir. Il s'agira d'un gâteau dans lequel je vais glisser des noix, de la pâte de goyave et une bonne couverture de chocolat dessus. Cela devrait bien se passer.

Vers 11 heures, nous prenons au feu rouge le Bus 13 en direction de Salinas afin de nous rendre au centre commercial afin de réaliser nos derniers achats de Noël. On n'est pas les seuls à avoir eu cette idée on dirait. Nous déjeunons dans une sorte de carrousel tout d'abord avant de nous rendre  dans l'hypermarché du Centre. On achètera un peu de vin, une bouteille de champagne marque Chandon ( de chez Moët et Chandon) élaboré en Argentine. Au niveau vin nous ferons une nouvelle fois confiance à Concha y Toro, l'une des plus grosses propriétés Chiliennes. Du monde certes dans le centre commercial, mais rien à voir avec les cohues bien connues de chez nous ces jours-là.

J'ai tiré ce matin la carte d'un certain Antonio dans la liste des invités de la soirée de ce soir. Je dois lui offrir un cadeau. Pas de boutique Cd ici, ni livres ( à notre question de savoir où l'on pouvait en acheter, il nous a été répondu que pour acheter des livres ici, il faut aller à Guayaquil, 2 heures de route. Cette information nous sera confirmée par Veronica. Bon ben, un endroit où je ne pourrai pas vivre, ça c'est fait, c'est rayé!). Mais par contre, de la confiserie, on trouve. Je me décide pour une jolie boite en fer dans une boutique que je ferai remplir dans le Hall par un vendeur de bonbons et autres Kinder Surprise. S'il est pas heureux avec cela, mon Antonio de 48 ans, c'est qu'il est difficile, non?

J'offre une glace à tout le monde pour nous remettre de nos émotions. Il est temps de penser au retour. Re-Bus numéro 13 durant 20 mn. A la maison, nous mettons nos bouteilles au frais et je vais préparer une soupe avec les fraises que nous venons d'acheter et une salade de fruits frais pour accompagner notre dessert.

Juste avant 21 heures, nous nous rendons à l'église pour assister à la messe de Noël. Elle se déroule en extérieur, l'église étant trop petite pour contenir tout le monde présent.

Au retour, nous montons les choses à l'étage, dans une autre salle dont dispose la maison. Sympa cette salle.

Le champagne est frais, c'est parti. Petite photo. On ouvre le champagne. On discute un moment avant de passer à table.



Tiens on dirait que l'on est un peu plus que prévu là, non? On dirait bien que quelques personnes se sont un peu incrustées à la fête. De 11 prévus, on se retrouve à 15 autour de la table.
On a disposé sur cette dernière des fruits frais. Ici, on commence par la dégustation des fruits frais avant de placer au repas proprement dit.

La dinde est succulente, la "tante" a même apporté camembert et baguette de pain. C'est la fête.
Je dresserai les assiettes de dessert un peu à la mode de chez nous, jolies quoi, afin de bien présenter le gâteau que j'ai préparé pour l'occasion.


Un des invités pousse un peu la chansonnette en fin de soirée, façon Karaoke sur un artiste argentin très connu.
Nous ne nous quitterons pas sans échanger les cadeaux que chacun avait déposé sous le sapin à destination de celui que le sort avait désigné. Surprise!



Nos hôtes, Veronica et Javier. Un grand Merci à eux de nous avoir fait partager cette soirée de réveillon de Noël.

Jeudi 25 décembre

On prend un petit-déjeuner un peu plus tardivement que les autres jours. Oh, juste un petit peu plus tard.


Au préalable, petite séance d'ouverture de cadeaux au pied de notre petit sapin, acheté voici 3ans sur un marché au Laos, à Louan Prabamg. C'est notre sapin de voyage, quoi. Il a connu les Etats-Unis, l'Equateur maintenant...

La famille de Veronica part pour Guayaquil en Bus pour visiter la famille à l'occasion de Noël.
Nous sommes invités à déjeuner par la "Tante". En attendant, nous nous mettons à l'ombre de la terrasse de la maison afin de profiter de l'ombre et de l'air qui circule bien en cet endroit.

Nous nous mettons en route vers 13 heures 15 pour aller chez la tante. Ce n'est qu'à un 1/4 d'h à pieds. Mais il fait trop chaud, on décide de hâler un taxi. On en a pour 1 dollar, cela le fera.


On croise encore de ces petites perruches.
On va passer la première partie de l'après-midi dans cette sympathique maison.

Vers 16 h 15, nous prenons le chemin du retour, non pour rentrer à proprement parler mais pour aller prendre un bon bain dans cet océan qui nous tend les bras.



La "tante" reste avec nous et nous accompagne. Martina pourra discuter sérieusement de société, notamment du mariage trop jeune des jeunes femmes, qui demeure un souci encore aujourd'hui.

Du monde sur la plage en ce jour férié. Cela s'accompagne hélas d'un supplément de détritus de tous genres, mais principalement en plastique.
Certaines vagues sont bien puissantes ce soir et creusent bien la plage.



Très beau coucher de soleil encore ce soir.

Vendredi 26 décembre

Veronica et la famille ont ramené de Guayaquil des petits cousins, des neveux. Ils se retrouvent bien nombreux dans la maison.



Nous allons ce matin nous baigner avec tous ces jeunes. Vagues, bain, freesbie...



Au retour on déjeune avec la famille. Il reste un peu de dinde du réveillon.

Veronica, Javier, la tante et nous 4 prenons en début d'après-midi un Bus n°7 qui s'arrête juste devant la maison afin de nous mener non loin d'un musée sur Santa Elena qui va nous en apprendre toujours un peu plus sur les populations qui ont peuplé la péninsule depuis 10.000 ans.


Sur le trajet, sur les bords de routes, on peut admirer les "viejos" ou encore des sculptures en carton et papier mâché que les gens peuvent ou construire ou acheter. Ces mannequins seront brûlés le 31 décembre au soir. Les thèmes de ces figurines ont bien changé depuis leurs origines.


A l'entrée du musée, même ce dernier a son "viejo".

On peut suivre les travaux archéologiques, apprécier de très belles céramiques, qui ont de multiples utilités dans la vie quotidienne comme dans les rites funéraires...


Ce musée est gratuit, encore. Nous sommes les seuls visiteurs. On peut aussi visiter un habitat typique de la région. Certaines personnes vivent encore plus ou moins ainsi.
Ce qui nous surprend ici comme à Valdivia, c'est l'absence de coin librairie afin 'acheter un souvenir ou un petit fascicule traitant de ce qui se dit dans ce musée très intéressant.

Nous retournons vers la route et reprenons un Bus numéro 13 cette fois-ci. Nous devons aller à la pointe de Salinas afin d'aller sur le terrain des militaires pour voir la Loberia, où l'on peut voir les loups de mer puis ce que l'on appelle ici la Chocolatera, le point le plus à l'ouest de l'Equateur.


Nous avons une bonne 1/2 heure de bus. Toujours plus de ces mannequins à vendre, sur les parkings, le long des routes... c'est vraiment un marché incroyable et ce moment de passage à l'année suivante est très important ici.

Suit une bonne 1/2 heure de marche pour rejoindre la Loberia.


L'arrivée se fait à nouveau par une belle plage où là encore, de nombreux adeptes du surf peuvent s'adonner à leur discipline favorite. Beaucoup de sots de surfs dans ce coin.



Avec le soleil en face, pas évident de voir tous ces animaux sur l'ilot en face. Il s'agit de loups de mer non pas comme nous les avons déjà vus en Californie ou encore ceux qui résident sur les Galapagos. Non, il s'agit du modèle à fourrure qui réside normalement au Pérou. Un courant froid remonte dans la Pacifique le long des côtes d'Amérique du Sud jusque à peu près l'Equateur, rencontrant à cet endroit le fameux "El nino", courant d'eau chaude qui, lui, descend du Nord. D'où la fourrure.
En fait, ici, sur cet ilot viennent se reposer des mâles exclusivements, après la période d'accouplement. Ils viennent ici en balnéo en quelque sorte. Une fois retapés, ils retournent à la besogne au Pérou. Bon, mais c'est une version, hein?

Il est déjà 17 heures. Il nous reste à aller voir la Chocolatera. Problème : pour nous y rendre, il y a 45 mns de trajet à pieds. Je rappelle juste à notre aimable compagnie l'heure à laquelle se couche le soleil et qu'en outre il nous faudra bien revenir. Qu'à cela ne tienne, nous décidons de faire du stop. Un pick up nous prend tous les 7 à l'arrière.


Ce n'était manifestement pas leur direction mais qu'importe. Ils ont décidé de visiter le site également.
Nous voici donc à la pointe Ouest de l'Equateur, là où commence juridiquement la mer territoriale, notion importante de droit international. (mince cela me reprend, désolé j'ai des crises parfois!)



Les vagues viennent allègrement s'écraser sur cette "pointe du raz" du centre du Monde. Pas si loin, quelques bateaux de pêche viennent s'aventurer et braver les courants. Très joli spectacle notamment ce mini-geyser de vapeur, effet du passage de l'eau dans un conduit étroit dans le roccher.

Javier rencontre un ami du littoral et nous organise, c'est bien de travailler pour le gouvernement tout de même, un transport jusque le haut de la colline qui domine le site et où s'érige un centre d'information sur la pointe de Salinas, classée Parc National. La surface du Parc est de 52.000 ha mais seulement 200 ha sur terre.


Photo prise de cette hauteur. On peut clairement voir que Salinas est sur une pointe. En effet, sur la photo, à droite comme à gauche, c'est l'Océan. A droite, la partie protégée, la plage où les tortues viennent pondre leurs oeufs.



On va y assister au superbe coucher de soleil. Belle vue sur Salinas, sorte de petite Miami Equatorienne, avec ses immeubles sur la plage et ses jolis restaurants.

Le centre de documentation est intéressant. On y apprend les périodes de reproduction, de nidification des tortues qui viennent pondre leurs oeufs par milliers sur la plage, l'éclosion ayant lieu entre décembre et février. L'accès à la plage, située dans le domaine du Parc est cependant interdit au public. On lit plus sur l'écosystème local, sa faune et sa flore.

Bon mais dites donc si on pensait à rentrer, là les amis? Il fait nuit à présent et pas un pick up à l'horizon. On va finalement refaire de stop et emprunter à nous tous 3 véhicules différents afin de nous conduire à l'entrée du site militaire. On se retrouve sans souci tous à l'entrée.

On se prend une petite collation au coin de la rue avant de prendre un nouveau Bus. La ligne numéro 7 passe justement par là. Pour rappel, la ligne 7 s'arrête juste devant la maison. L'occasion de traverser Salinas, c'est bien vivant le soir ici, on sent la station balnéaire en vacances. On traverse Santa Rosa, plutôt ambiance village de pêcheurs. Au bout d'une heure, nous voici de retour à la maison. Géniale après-midi.

Qu'a-t-on appris? Outre les visites archéologiques, nous avons de nouveau pu que constater l'efficacité des transports en commun équatoriens, notamment sur cette péninsule de Santa Helena. Chaque fois que l'on prend un Bus, c'est 25 cts de dollars, c'est incroyable! Pour un dollars, j'ai fait faire une visite en Bus de la pointe Salinas à tout ma famille.

Pourquoi dans ces conditions acheter une voiture à 20.000 dollars qui va se déprécier, dont il faut payer l'assurance, l'essence ( ok ici c'est vrai que c'est moins cher, 2 dollars pour 3,8 l d'essence, mais quand même), qui va rouiller car on habite en bord de mer... Cette famille a raison.

Samedi 27 décembre

Les "jeunes" sont allés se baigner ce matin. L'océan est relativement calme, aucun danger de ce côté-là aujourd'hui, on peut les laisser se débrouiller.


Nous irons déjeuner dans un restaurant ouvert uniquement les week-ends, donnant juste au dessus de la plage.

En repassant par le village, on peut constater l'avancée des travaux de la sculptures bois, carton et papier qui sera destinée, comme les autres à être brûlée au moment du changement d'année.


Mais là attention, il s'agit d'un vrai armature de bois doublée carton et tout. Un travail qui va en tout leur prendre des jours. Il s'agit des gens de la charpenterie qui font également des meubles. Ils savent travailler.

Dimanche 28 décembre

Nous nous sommes levés un peu plus tôt ce matin. Nous devons en effet partir touts ensemble, avec la famille voisines, les neveux, les nièces et tout vers 8 heures pour une excursion.


Un monsieur arrive avec un Hyundai H1, on connait, équipé de 4 rangées de sièges. On va ainsi rentrer dans ce véhicule à 12 personnes + le chauffeur.

On prend la route de Guayaquil, vers l'Est. 45 kms plus loin, on tourne à gauche, direction "Sacachun". Perdu au milieu des herbes sèches, le village où nous venons admirer la statue de San Biritute, dieu de la fertilité et de la pluie.




On a bien fait quelques incantations pour nos générations futures auprès de cette statue de pierres et coquillages agglomérés.


Chère jeunesse, vous voilà bien protégée avecc San Biritute.



Etrange village minuscule. Le tourisme ne lui a pas encore forcément payé de belles routes mais au moins ils ont déjà les trottoirs. La vérité, dans ce bled perdu, ils ont parmi les plus beaux trottoirs que j'ai vus dans tout le pays. On est content pour les petits cochons tout rose que l'on voit se promener en liberté dans les rues.

L'histoire de cette statue est vieille et singulière. On l'a déplacée dans un musée. Elle fut enfin restituée à son village d'origine. Ce jour-là, il a plu. Bon mais depuis, manifestement, il s'est relâché le San Biritute, car c'est très sec tout autour.

On reprend notre véhicule pour revenir un peu en arrière et prendre direction Atahualpa.
Ce village au nom illustre a des artisans du bois, on trouve de nombreuses boutiques de meubles sur l'artère principale.

Sans nous arrêter, nous poursuivons sur Ancon, l'une des toutes premières cités pétrolières du pays. 



On y voit encore les maisons en bois des anglais qui étaient là vers 1910, 1915 pour cette industrie naissante. On est revenu sur la Côte.

Nous serons de retour à la maison vers 10 h 30 seulement. Javier refuse que je participe aux frais de la voiture qu'il nous a fallu emprunter.

Les cousins et neveux partent tous vers 11 heures, par le Bus qui passe devant. Ils vont rejoindre le Terminal terrestre puis prendre un Bus pour Guayaquil, d'où ils sont tous.


Nous déjeunerons de nouveau dans le même restaurant qu'hier, en bord d'océan, ouvert seulement les week-ends et qui donne sur la plage. Toujours une formule déjeuner, bien-sûr différente d'hier, mais toujours à 3 dollars par personne. On mange encore très bien.

En milieu d'après-midi, nous irons avec les enfants prendre un dernier bain dans la Pacifique. Quelques grosses vagues encore.

Je pars acheter une grande bouteille de bière dans la boutique bien proche. En sortant de cette dernière, mon oeil est attiré par une forme singulière. Bon sang, une R12.



Que dis-je une R12 break bleue. Faut que je vienne en Equateur pour voir cela.
Enfin, il s'agit d'une vraie Renault, même si c'est une antiquité. En effet, on voit très peu de "vraies" Renault ici. J'ai aperçu quelques Clio anciennes générations, une ou deux Mégane d'il y a 15 ans et deux Koleos. Les autres voitures portant la marque et le losange à l'avant sont en fait des DACIA. On voit en effet pas mal de Logan, chez les taxis notamment, quelques Duster assez régulièrement et des Sandero, toutes aborant le losange à l'avant et la marque Renault à l'arrière.
Voilà comment la marque nationale écoule ses modèles DACIA leur faisant porter les emblèmes de la maison mère. Arnaque?
Je suis passé devant une concession l'autre fois à Cuenca. Idem, en présentation, exclusivement des DACIA! Bref, notre industrie (Peugeot c'est idem, je l'ai déjà écrit dans le blog lorsque nous étions arrivés à Quito, les voitures fabriquées en Argentine ayant en outre fait perdre à la marque des parts de marché, notamment chez les taxis déçus de ce constructeur qu'ils croyaient Français!) ne vend que des bagnoles fabriquées ou en Amérique du Sud ou en Europe de l'Est. Souriez, tout va bien. Où sont nos Ingénieurs-Qualité dans tout cela?

Bref, voir ce fleuron de l'industrie française ( elle était pas fabriquée au Portugal à la fin de sa carrière?) m'a réchauffé le coeur.

Dernière soirée TV et sandwichs. On n'arrive pas à se connecter sur internet. Je me rabats sur notre sélection de film sur notre disque dur externe. Au programme, ce sera "Comme un Chef" avec Jean Reno et Michael Youn. Bon be, je dois dire que j'avais de TRES gros a priori sur le film. Bon, ce n'est certes pas un chef d'oeuvre du 7ième art, mais c'est un film bien plaisant à regarder. Sympa quoi!

Allez, tout le monde au lit, demain grosse journée de Bus pour rejoindre Cuenca, la belle ville où nous étions il y a moins de 4 semaines et que nous aimons beaucoup. Nous y changerons d'année.

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