dimanche 28 décembre 2014

du 4 au 18 décembre 2014 : derniers jours dans la campagne de Quito et week-end à Mindo, dans la cloudforest

Jeudi 4 décembre

Nous avons comme à l'aller eu droit, au début de notre voyage de nuit, à un film de production française, "Intouchables". Rigolo Cluzet et Omar Sy doublés en espagnol.

Nous arrivons comme prévu à la station Quitumbe, sud de Quito, à 6 heures du matin. J'ai hier donné rendez-vous au taxi de Yaruqui à 6 h 30.

Il y a du monde sur la route du retour, c'est heure de pointe à Quito. Nous passons heureusement par les avenues extérieures. Le style de conduite Equatorien est toujours aussi "spécial". Personne ne laisse vraiment passer personne, pas même les bus ni les piétons sur les passages protégés, l'usage du klaxon est plus que développé, le rouge n'est pas une couleur apprécié. Il y a de plus en plus de caméras aux feux pour photographier les contrevenants, mais l'idée générale reste ici qu'à l'orange, tu fonces. S'il est foncé, tant pis. Apparemment, certains ont déjà pour plus de 300 dollars, soit presque un mois de salaire, de "multa" ou amendes et des retraits de points pas possibles. Bon ici le permis comporte plus de 40 points mais tout de même.

On s'arrêtera à Yaruqui faire quelques courses de fruits, légumes et oeufs. Bien nous en a pris, car à notre arrivée à la maison, force est de constater qu'il n'y a pas grand chose à manger et comme on ne mange pas que du riz et des pâtes...
Au niveau ménage, Oh my god, y a du boulot aussi. Tout est un peu en vrac, de la vaisselle dans l'évier, des ustensiles sur la table... l'autre famille n'est même pas là depuis samedi dernier, mais c'est comme si elle était présente. Notre ménage d'avant départ semble bien loin. Bien que nous n'ayons pas eu nos 8 heures de sommeil bien tranquilles, je me mets immédiatement au boulot. C'est parti pour deux pains complets, un gâteau au chocolat et un premier coup de nettoyage dans la maison.
L'autre famille rentre le soir. Se rendent-ils compte de quelque chose? Je ne sais pas.

Vendredi 5 décembre

Je me suis manqué ce matin. Habituellement, je fais le ménage en l'absence des cousins. Aujourd'hui, j'ai voulu profiter d'un de leurs nombreuses absences, mais ils sont revenus plus vite que prévu. Là ils sont bien obligés de voir que quelqu'un nettoie régulièrement cette maison.

Nos enfants doivent rapidement se remettre dans les cours surtout Maxime qui doit envoyer 7 devoirs dans la semaine à venir. Pas de week-end pour eux donc. Dur!

Dimanche 7 décembre

En fin d'après-midi, les trois familles se rassemblent autour d'un bon feu.


Très sympa. Tout le monde participe au ramassage du bois.


Nous ferons cuire nos pommes de terre dans la braise de ce foyer et les dégusteront ensuite.
Juan Pablo est parti ce soir pour Quito. Il a un rendez-vous demain à 7 heures de route d'ici puis mardi à Puyo, à leur ferme. Il rentrera mercredi soir.

Lundi 8 décembre

On va déjeuner un peu plus tard ce matin. En effet, les enfants viennent nous dire qu'il faut venir, que la vache est tombée dans le ravin et qu'elle est coincée. Elle est en fait tombée dans un trou intermédiaire mais elle a la corde autour du cou et bien tendue. Le Klaus ne semble pas étranger à cette situation. Plusieurs fois déjà il lui a fait peur.



Cette fois, il faut faire quelque chose. Remonter la vache à notre seule force est impossible, il faut appeler un tracto-pelle. Il faut consolider la position de la vache qui menace de tomber plus bas et là?.. et lui passer une corde solide autour du corps afin que le tracto puisse la tirer doucement et qu'elle puisse s'aider en escaladant car c'est bien le mot en l'occurence.
La vache finit par sortir, que d'émotions, elle ne semble pas blessée, tout va bien. Que de sueur, que de sueur. On peut retourner déjeuner. Va falloir surveiller le chien d'un peu plus près.



La voisine Maria réalise une très jolie coiffure sur la personne de Joya. Bon cela ne restera pas longtemps comme souvent à cet âge mais le résultat est très joli.

Jasmin est fatiguée ce soir. On a les deux ainés à dîner avec nous. Ils ont été adorables ce soir, ils ont tout mangé, parfait. Repas au calme et tout, oui ils en sont capables.


De plus, ils ont commencé à aider Maxime et Etienne à la vaisselle, c'est sympa.

Mercredi 10 décembre

Juan Pablo n'a pas trop donné de nouvelles ces derniers jours. Problèmes de téléphone sans doute. Ce que je me prendrais si je ne donnais pas de nouvelles durant deux jours et plus à Martina et aux enfants, j'vous dis pas...

En prévision du week-end qui arrive où la tante de Juan Pablo a besoin de la maison pour une retraite spirituelle, nous aidons Juan et la famille à nettoyer autour de la maison. Ce qui va se dérouler ce week-end est une sorte de bénédiction de la maison. La famille de Maribel est très croyante et elle organise cette retraite chez elle. Nous devrons être absents pour l'occasion.

Ce soir, lors de notre réunion de famille hebdo, nous félicitons nos enfants qui ont travaillé non stop cette semaine et ont envoyé leurs devoirs en temps.

Juan Pablo est de retour ce soir.

Jeudi 11 décembre

Nous avons rendez-vous avec notre taxi à 10 heures pour nous mener à la station Carcelén au nord de Quito pour récupérer un bus en direction de Mindo. Juan Pablo a un rendez-vous à Quito pour midi. Ils partent vers 9 heures. Cela nous laisse une heure pour tout finir de nettoyer à la maison, encore une fois.
Il faut 50 mn environ pour rejoindre la station de bus en question. Nous arriverons vers 10 h 50 au terminal de Bus. Je règle la course négociée en avance avec nos taxis de Yaruqui, 15 dollars. On vous le dit, dans ce pays, pas besoin de voiture.

On a de la chance, on ne va pas attendre trop longtemps. Un bus part à 11 h 10. On a de la chance on ne va pas attendre longtemps. Les bus au départ de ce terminal ne s'arrêtent pas à Mindo même mais à une intersection un peu au-dessus à 6 kms.
Les Bus directs pour Mindo partent de la station Ofelia un peu plus loin. Mais il n'y en a pas autant, et seulement le matin avant 9 heures ou laprès-midi.

Le trajet prend environ deux heures. Allez, direction le Nord.



Nous passons le monument "matérialisant" le Centre du Monde, l'équateur quoi! On repasse dans l'hémisphère Nord du globe.














Toujours des vendeurs ambulants qui rentrent dans le bus afin de vendre à manger.


On achètera quelques gâteaux, du maïs cuit. Un autre gars rentre et nous parle une demi-heure durant du cancer de la prostate, du foie ... avec photos bien colorées à l'appui, merci, le tout pour vendre ses pastilles de Ginseng. 5 dollars la boite de 60, allez mesdames messieurs!


La végétation change au bout d'une petite heure de route. On redescend en altitude. Des champs de cultures puis l'on revient à des repères connus, à savoir une végétation plus tropicale, dense. On retrouve les bananiers, cocotiers, bougainvillers...







On se croirait revenus au Costa Rica. C'est très joli. On est passé sous les nuages et la brume.

Comme toujours, les voyages dans ces bus bien souples sont un peu soporifiques. Certains en profitent pour piquer un petit roupillon.












On parvient à l'intersection où nous descendons du bus. On récupère notre valise. C'est bon de voyager léger. De l'autre côté de la route, des pick-up qui vous descendent sur Mindo. Coût de la course : 3 dollars pour Mindo, et il nous charge un dollar de plus pour nous mener directement à notre hôtel, l'Hosteria Armonia.

De cette fameuse intersection, nous descendons donc encore de 300 m en altitude en 6 kilomètres.
On arrive à Mindo. Dans la rue, beaucoup d'étrangers. Bon sang, cela faisait longtemps que l'on en avait pas vu autant. On se fait déposer à l'hôtel "Hosteria Armonia" tout proche du centre. Cela valait-il le dollar supplémentaire?

On est accueilli par la personne que nous supposons être la propriétaire. Il nous est proposé deux possibilités. Nous choisirons une cabane avec une salle en rez-de-chaussée. A ce même niveau il y a une chambre avec deux lits et une salle de bain. Nos chambres et notre salle de bain sont à l'étage. On est au milieu des arbres. Nous ressortons déjeuner en ville. La rue principale est à 3 minutes.


Par contre Mindo connait de nombreux travaux dans cette rue, c'est un peu dommage pour le paysage, même si bien-sûr il faut bien le faire de temps en temps. On déjeune d'une formule à 2,50 dollars par personne avec soupe, jus frais, plat principal poisson ou viande.

Nous rentrons à l'hôtel à l'issue du déjeuner.
Dans le jardin dont on va faire un premier tour, de nombreuses orchidées.


Belle collection. Il y a même une nurserie. Etienne prend des notes, mentalement bien-sûr comme toujours. On retrouve une espèce de papillons aux ailes transparentes que nous avions déjà rencontrée au Costa Rica, du côté de Monteverde. Sympa!
Nous irons à la réception nous connecter à internet. Pas de wi-fi dans les chambres (en fait on se rendra compte que l'on arrive quand même à se connecter pour faire des mails de la chambre des enfants, mais ce n'est pas bien rapide). Tout fonctionne bien, on va pouvoir un peu travailler.
Les publicités ici couvrent des activités telles le tubbing, descente de rivière sur des chambres à air de tracteurs accrochées ensemble, le canopy ou tyrolienne, des excursions pour observer les oiseaux, les cascades ...
Nous irons dîner en ville, dans une restaurant équatorien. On en a eu tout de même pour 25 dollars, non mais!



Promenade en ville. L'église extérieurement banale est richement décorée à l'intérieur. Dans la rue, des hommes jouent au foot.

Vendredi 12 décembre

Notre séjour à l'hôtel comprend le petit-déjeuner. Au programme, un fruit frais, ce matin, une tranche d'ananas, un jus de fruit frais, aujourd'hui de la mangue, du pain avec du beurre et de la confiture de Guayave, excellente, des oeufs au choix brouillés ou au plat.



L'occasion de regarder les nombreux colibris et autre oiseaux colorés présents.

On se prend une petite matinée tranquille. Les enfants lisent, nous profitons une nouvelle fois de la connexion pour appeler les parents, donner des nouvelles.


L'après-midi, nous prenons la direction de la rivière un peu plus bas. Il semble y avoir quelques maisons sympas dans le coin.



On s'achètera au retour des noix de coco à boire chez des hommes qui sont en train de les préparer devant chez eux, tout proche de l'hôtel, 1,25 dollars l'unité. Excellentes!
On retournera faire un tour de ville avec Etienne, acheter de l'eau.


On trouve devant certains café des enseignes déjà rencontrées dans d'autres pays où l'on essaye de prôner une certaine forme de politesse.

Le soir, nous irons dîner dans une pizzeria. Moi je prends un Churrasco, un plat TRES complet avec steak de boeuf coupé fin et toujours bien cuit, du riz, des pommes frites et un oeuf frit posé dessus. Cela tient au corps. Les pizzas sont plutôt bonnes même si on croit deviner une pâte décongelée. Martina prend aussi une copieuse salade d'avocat, oignon, tomates et salade verte, plat à 2,50 dollars, cela vaut le coup.



Et toujours le sport dans la rue dans ce pays.

Samedi 13 décembre

Il a bien plu la nuit dernière.


Dès le réveil, certains sont à fond... D'autres émergent.

Au petit-déjeuner, nous faisons la connaissance d'une famille arrivée hier au soir, Sylvia, Mike et leur fille de 2 ans et demi Rosa. La maman est Brésilienne, le papa Américain. Ils sont arrivés à Quito il y a 5 mois. On les a croisés hier soir en ville et on se disait justement qu'ils avaient une tête sympathique.

Nous décidons de nous rendre ensemble au "Mariposario", un endroit o l'on va voir les papillons. Nous nous préparons et partons. Il y a 3 kms environ de trajet.


On longe la rivière Mindo.

Je laisserai les autres juste un moment pour aller visiter une hôtellerie où l'on dit loger dans des roulottes gitanes et qu'il y a un club de pétanque.


Comme je connaissais quelqu'un sur St-Remy qui rénovait des roulottes, je me dis pourquoi pas? En fait, non, ce n'est pas elle. Très joli lieu en tous les cas avec restauration, roulottes louées 35 dollars la nuit par personne ( ah oui, bon) petit déjeuner inclus. Les plats ont pour certain une ambiance un peu française ou suisse ( la fondue de fromages à 25 dollars, portion pour 2 personnes, on vise une certaine clientèle). Les propriétaires, au nombre de 3 sont Equatoriens, Français et Suisse crois-je comprendre.

Je retourne sur la route pour retrouver les autres qui sont déjà arrivés au Mariposario. Le tarif de l'entrée est de 6 dollars par adulte et 3 dollars par enfants. Pas donné dites donc.

On a droit à une présentation du lieu avant de nous promener.


Ce n'est pas hyper grand, ok on est devenu difficiles, il est vrai que l'on a pu voir entre le Canada, les Etats-Unis, le Costa Rica quelques lieux assez exceptionnels où sont exposés de très nombreuses espèces de papillons dans des endroits vastes et lumineux.








Mais c'est intéressant tout de même. On retrouve les Morfo à ailes bleues et autres espèces que nous avons déjà par le passé rencontrées.


A la sortie, nous nous séparons de l'autre famille. Cette dernière va se rendre aux cascades alors que nous retournons vers Mindo.


On souhaitait observer le départ de l'un de ces tubbing. Mais il semble qu'il y ait un problème technique et qu'il faille attendre. Cette activité est loin d'être donnée ici, vu les standards de salaires locaux. Entre 6 et 25 dollars par personne, faut pas être une famille de 6, là.

Nous poursuivons donc le chemin. On suit un autre chemin. On trouve une pâtisserie allemande, un restaurant avec une dame française de Toulouse.. Bref, une communauté étrangère importante jusque dans les commerces.
On rentre passer l'après-midi tranquille à l'hôtel. On se fait comme hier servir un café dans le salon où l'on se connecte sur internet.

Nous avons rendez-vous ce soir à 18 heures avec la famille Péruvienne chez qui nous allons loger à Chachapoyas dès le mois de janvier pour un skype. Nous avons déjà pas mal échangé avec eux par mail mais c'est la première fois que nous allons discuter de vive voix. Tout se passe très, le papa nous fait la visite virtuelle de la maison et des extérieurs. Ils veulent absolument venir nous chercher dès notre arrivée au Pérou. Cela nous semble un peu trop, c'est à quelques 6 heures de route de chez eux. Ils tiennent absolument à nous voir confortables et tout, en sécurité. Bon, il va falloir repenser à tout cela, ne pas les vexer non plus. Notre entretien va durer presque 3/4 d'heure tout de même. Ils ont vraiment l'air sympa. On est impatient de passer côté Pérou à présent. On commence à faire des projets personnels et professionnels et on attend de voir si cette destination ne serait pas une possibilité pour nous pour nous installer quelque part. A suivre donc.


Nous rejoindrons la famille Américano-Brésilienne au même restaurant qu'hier. On en apprend encore plus sur eux. ll travaille pour Telesur au développement de l'antenne anglaise de la chaine avec un ami avec lequel il a déjà travaillé par le passé. On voit pas mal de point avec nos cousins de Quito, seulement plus ouverts on dirait, et on va donner leurs coordonnées.

Nous rentrons à l'hôtel car ce soir samedi, c'est la séance cinéma. Au programme, "Mulan", le film. Pas le Walt Disney, le film chinois racontant l'histoire de cette jeune femme chinoise qui prend la place de son père malade, au risque de se voir exécutée si l'on connait la vérité, afin d'aller faire la guerre aux tribus ennemies.

Dimanche 14 décembre

Nous prenons le petit-déjeuner avec l'autre famille toujours. On discute encore bien. On en apprend toujours un peu plus sur le Brésil, pays qui n'est pas pour l'instant sur notre liste de proches destinations. Mais bon, on peut voir, hein?


Je pars pour la ville où je dois acheter nos tickets pour rentrer sur Quito. En effet, je voulais les acheter déjà vendredi mais on m'a dit que je ne pouvais les acheter que le jour même. Etrange, mais bon. Pour nous 4 il coûtera 10 dollars et cette fois on va jusque Quito, mais à la station Ofelia, pas la même que l'autre jour.

Je règle notre séjour avant le départ, 180 dollars pour 3 nuits, petit-déjeuner inclus.

Un peu avant 11 heures on est au départ du bus Flor del Valle. On a pour deux heures de trajet à nouveau. Je n'arrive pas, faute de réseau, à contacter le taxi de Yaruqui afin qu'il vienne nous chercher à la station Ofelia. Je ne pourrai le faire finalement qu'en passant devant le monument du centre du monde à moins d'une demi-heure de notre arrivée. Au bout du fil, quelqu'un que je ne connais pas. Je demande à ce que quelqu'un vienne nous récupérer.

Arrivés à Ofelia, on récupère quelque chose à manger, je rappelle le taxi. Personne n'est encore parti pour nous récupérer alors qu'il y a quelques 50 mn de route pour venir. Je leur dis que ce n'est pas la peine, que l'on va prendre le bus. En effet, du terminal Ofelia partent les bus Flota Pichincha que nous avons déjà empruntés, qui passent par Guayllabamba et dont le terinus est El Quinche à 10 mn au nord de Yaruqui.

C'est parti : 1 dollar par adulte et 0,50 dollar par enfant, total 3 dollars. 1 h 15 de trajet, une autre route, le tour de Quito est réellement en travaux.


Où l'on voit que Quito domine les vallées environnantes.


Nous voici revenus à + de 2.500 m.

A El Quinche, on profite, bien que toujours trainant notre valise, pour faire le marché, acheter des fruits et des légumes pour le retour.




Toujours beaucoup de monde dans cette ville.

A l'issue de nos courses, on reprend le bus en direction de Yaruqui, bien chargés. Je donne 1 dollar au préposé qui s'occupe des encaissements, ce n'est jamais le chauffeur qui lui conduit, c'est tout. On se fera déposer à Yaruqui, à l'intersection de notre route, quartier San Carlos.




De là, on prend un taxi pour nous remonter avec tout notre chargement. Toujours 2 dollars la course. Arrivés à la maison, seuls les voisins sont là. Jasmin et sa famille vont arriver un peu plus tard. Ils étaient au zoo de Guayllabamba avec les enfants.

Ce soir, il y a feu de camp. Les enfants ont prévu une "pyjama party". En fin de soirée, au final seuls Etienne et le jeune voisin Juan resteront dormir à la belle étoile sous une bonne épaisseur de couvertures. Maxime, lui, a préféré rejoindre son lit plus confortable. Le ciel est très clair et la nuit promet d'être fraîche. Bonne nuit les gars.

Lundi 15 décembre

Lors de leur nuit à la belle étoile, les deux garçons se sont réveillés une fois vers 4 heures. Il parait qu'ils ont vu de nombreuses étoiles filantes, que c'était très chouette, et qu'ils ont été à un moment survolés par un rapace. Il est temps de ranger les affaires e de venir au petit déjeuner. Expérience plutôt rigolote.
On laisse les enfants s'amuser le matin avec les amis afin qu'ils en profitent un maximum. Ils les accompagneront à pieds, 1 h 30 de marche aller-retour jusque leur collège avec la maman. Le papa a en effet commencé cette semaine un contrat de l'autre côté de Quito qui le fera partir tous les matins à 5 h 30 et revenir le soir seulement. Ce chantier devrait durer une année.

Je prends mon bon Klaus avec moi et part chez une ferme voisine acheter 2 litres de lait tout frais sorti du pie de la vache. 1 dollar les 2 litres.


Il fait un temps superbe ce matin. Le ciel est dégagé on voit parfaitement les montagnes, le volcan Cotopaxi, ses 5.900 m et son sommet couvert de neige...


De retour de leur long trajet, les enfants déjeunent avec la voisine. Du coup on se retrouve de nouveau comme hier soir en tête à tête avec Martina, l'autre famille étant sur Quito pour divers papiers.

Jasmin et la famille sont absents une bonne partie de la journée, sur Quito pour des papiers et des rendez-vous.

De retour vers 17 heures, Juan Pablo repart de suite pour aller rendre visite à sa mère. Ils ont récupéré une voiture, une Suzuki Vitara, le petit modèle. Ils nous avaient parlé vouloir partir sur Puyo initialement mardi, à présent mercredi. Ce n'est pas dans ce genre de véhicule qu'il vont pouvoir partir à 6 passagers avec bagages, la machine à laver et tout.

Martina a fait oeuvre de beaucoup d'imagination encore pour faire entrer tous nos habits et autres dans nos valises. Cela va fonctionner, allez courage.

Mardi 16 décembre

Les enfants vont de nouveau accompagner leurs amis jusque l'école, cette fois accompagnés de Joshua. Nous inviterons la voisine Maria à déjeuner. On a une quiche à terminer, on prépare diverses salade, on a notre gâteau yaourt coco et pomme.

Cette fois-ci, c'est Maria qui va déjeuner avec nous.

Jasmin et la famille, hors Joshua resté avec nous, revienne vers 14 h 00. Juan Pablo repart rapidement, seul. Il se donne une messe pour le beau-père décédé il y a un mois déjà.

Mercredi 17 décembre

Nous avons réussi à convaincre Etienne de se faire couper les cheveux par Michelle, la fille des voisins.



Bon, il faut dire que Maxime et le petit Juan l'ont attaché à la chaise, cela rend la manoeuvre plus facile. Ben voilà, t'es pas plus léger, ainsi?



Je fais quelques photos autour d la maison. On est en décembre certes, mais ici on a pu voir éclore de nombreuses fleurs dans le jardin ces dernières semaines. Bye bye la maison construite dans le grand- arbre par les enfants.

La famille de Jasmine est finalement partie vers 15 h 30 cet après-midi, direction Puyo et leur grande ferme dans les Amazones. Il y a 250 kms environ et cela nécessite 4 ou 5 heures de route. Bref, ils vont arriver de nuit et ils n'aiment pas rouler de nuit. Vont-ils devoir s'arrêter en cours de route pour dormir quelque part?

Nous profitons une dernière fois de la famille voisine ce soir pour discuter. Nous sommes après dîner conviés à les rejoindre dans leur salon. Nous avons beaucoup appris depuis 2 mois à leur contact, nous avons pu discuter ouvertement de la vie ici, de religion... Bref une relation s'est tissée. Ils nous ont déjà dit il y a quelque temps que nous leur manquerions lors de notre départ. Nos enfants peut-être plus particulièrement avec lesquels ils ont passé beaucoup de temps. Etienne se souviendra je pense longtemps des cochons d'Indes, des poules... On promet de se revoir. Et pourquoi pas?

Jeudi 18 décembre

Notre dernière journée à Quito. Nous devons récupérer un Bus de nuit ce soir à destination de la côte Pacifique. Je nous ai organisé un pick-up, l'ami d'un des taxis de Yaruqui, il nous fallait au moins cela pour tout notre chargement, qui va venir nous récupérer vers 18 heures à  la maison.

Aujourd'hui est consacré au grand nettoyage complet du rez de chaussée de la maison de Maribel. Poussière, balai, serpillière, cuisine, frigos, sanitaires, tout doit y passer.




















Beaucoup d'émotion avec la famille voisine. On fait quelques photos souvenirs. Nous déjeunons tous ensemble à la maison et nous leur donnons ce qui nous reste de produits périssables.











Klaus le berger allemand et même notre petite tigrette sont très proches depuis 2-3 jours. Je pense qu'ils sentent ce qui se trame. Elle était pas jolie notre petite chatte? On l'aurait bien prise avec nous, mais...








Fin d'après-midi, nous sortons tous nos bagages. 



Bon, mais cela n'est pas si énorme non? Toujours 6 valises, un grand sac à dos, 3 plus petits, nos manteaux ( sous le bras la plupart du temps) et la guitare, voilà, c'est tout!

Le pick-up est à l'heure. Un joli Mazda BT-50 flambant neuf. C'est l'heure des adieux émouvants. Au revoir tout le monde, les animaux... Nous voilà partis. Adieu Yaruqui et la maison de campagne.

Ils viennent d'ouvrir une nouvelle route, notamment avec le nouveau pont que nous voyions en voie d'achèvement dès le jour de notre arrivée, qui nous fera gagner 1/4 d'heure sur la dernière fois que nous sommes venus à la station Quitumbe pour aller à Cuenca. Il ne nous faut donc plus que 45 minutes. On évite quelques traversées de villes grâce à cette déviation.





On arrive à 19 heures à la Station Quitumbe. J'ai même demandé au propriétaire du pick-up pour le compte de la famille de Juan Pablo combien cela coûterait de les déménager avec leurs machines à laver, four, valises et tout sur Puyo. Dans les 120, 130 dollars! Cela revient moins cher que de louer une voiture, non? Eux, cela fait déjà 3 jours qu'ils ont ce petit Suzuki Vitara à 50 dollars par jour dans lequel ils n'ont pu que se caser eux même et 2 valises, sur tout le lot.
On a déjà les horaires des départs de Bus pour Santa Helena. On a le temps. J'achète 4 tickets. Pour les 560 kms de trajet, il nous en coûtera 49 dollars. Quand on vous dit qu'il n'est pas nécessaire d'avoir une auto ici en Equateur.


On a le temps, on en profite pour dîner dans un carrousel à la gare routière.

20 h 50, c'est le départ du Bus. Nous devrions arriver à Santa Helena, l'Océan Pacifique vers 7 heures demain matin après une nuit de voyage. On va descendre de 2.800 m d'altitude au niveau de la mer. De plus nous repartons irrémédiablement toujours plus vers le Sud et la chaleur.