jeudi 25 décembre 2014

Du 27 novembre au 3 décembre 2014 : la Hermosa Ciudad de Cuenca, Ecuador

Jeudi 27 novembre
Réveil à 4 h 15 ce matin. On a un taxi qui vient nous chercher à 5 h 30, destination la station de bus du sud de Quito, Quitumbe.
On déjeune, se prépare. Le reste de la maison dort, il ne s'agirait pas de les réveiller. Je sors juste les poubelles hors de la maison, comme tous les jeudis, et c'est parti. Les chiens sont là pour nous dire au revoir.
Le taxi arrive vers 5 h 35. Il fait encore nuit. Nous prenons les petites routes pavées pour rejoindre la grande route un peu plus bas que d'habitude.
Vers 6 heures, les rues commencent à s'animer. Le jour se lève. Nous arrivons à la gare vers 6 h 35. Je règle la course, 25 dollars. Pour une heure de taxi, c'est correct. J'avais négocié le prix et pris notre rendez-vous à l'avance.
Nous entrons dans la gare. Je demande le chemin pour acheter un ticket pour Cuenca. Il y a justement un bus de la compagnie Super taxis Cuenca qui part pour Cuenca à 7 heures ce matin. Si c'est pas du timing, ça! Pour nous 4, il en coûtera 40 dollars. Pour 450 kms, c'est correct et au niveau tarif on peut pas faire mieux, non?
Petit tour aux toilettes, nous nous dirigeons vers les quais d'embarquement où nous confions nos deux valises au chauffeur.
Cette gare de Bus semble très récente. 



Comme pour le nouvel aéroport, bâtiment moderne, acier et verre, très lumineux.


Nous partons vers 7 h 10. Il fait beau. Nous voyons clairement le Cotopaxi, volcan étrangement seul à être recouvert de neige et qui culmine à 5.700 m.


Une demi-heure après le départ on traverse les nuages. On descend en altitude. Il faut rappeler qu'à Quito, on part de haut, la ville est à 2.800 m d'altitude.
La route ensuite ne sera que montées et descentes, courbes et peu de lignes droites. 


Passée la ville de Latacunga en direction du sud, la route est toujours plus jolie et impressionnante. 


Et là, on se dit : on est dans les Andes, dans les Andes bon sang!! C'est haut les Andes!
Ces bus Super taxis Cuenca sont très confortables. Il n'empêche qu'au bout d'un peu plus d'une heure, on sent comme un début de nausée. En effet, le chauffeur devant étant comme dans une cabine, il n'est pas possible de regarder devant. Ainsi, à force de regarder sur le côté un paysage qui n'est pas toujours à distance, le tout mêlé à ces changements constants d'altitudes, la route doit dépasser les 4.000 m voire plus parfois, les yeux commencent à danser et l'estomac remonter. Bon, allez on fait quelques exercices respiratoires et on regarde ailleurs. Le mal se calme. 


On stoppe vers 11 h 15 pour un pause déjeuner. Cela ne rentre pas facilement mais on déjeune. Formule à 2,50 dollars par personne. On reprend le bus. Nous voilà repartis.
Passés Riobamba, (jumelée avec Saint-Amand-Montrond, ma ville natale, tout de même!) c'est toujours plus joli. C'est toujours montées et descentes vertigineuses. On traverse quelques villes, logées dans des vallées, avant de remonter toujours plus haut. Quelle route!


On commence à voir de plus de Hornado, le cochon que l'on cuit sur le bord de la route à la broche. Bon on voit aussi les cochons d'Inde.

Durant le trajet, on a eu droit à différents films, tous avec Liam Neeson, dont les deux Taken, production française (Europacorp, la boite de Luc Besson).


Nous arrivons à Cuenca un peu avant 16 heures. Dès avant la ville, déjà vers Azogues et encore plus aux abords de la ville de Cuenca, on peut voir que c'est une ville où je dirais qu'il y a un peu plus de moyens financiers. Les maisons sont terminées, crépies, peintes, les trottoirs bien faits, propres.

Terminal terrestre de Cuenca. On récupère un plan de la ville avant de sortir récupérer un taxi. Bon, on va dire qu'il nous voit arriver, le gars. Il me demande 3 dollars pour la course "à cause des valises". Qu'est-ce que ce serait s'il nous voyait en formation voyage avec nos 7 valises, les 3 petits sacs à os et la guitare? Je sais que l'on n'est qu'à 7 blocs max' de l'hôtel, je lui fais d'ailleurs la remarque, mais bon allez on y va. Comme tous les taxis en sont équipés, le compteur indiquera effectivement à l'arrivée 1 dollar.

Nous atteignons l'accueil de l'hôtel Villa San Marcos pas très bien indiqué de la route, car elle correspond à l'entrée d'un parking. Nous nous présentons. Nous sommes accueillis par Marcos, de la Villa San Marcos. Ok c'est le boss, donc.

On va avoir droit au sempiternel discours sur le problème de douche qui fait qu'aujourd'hui, pas de chance, la chambre quadruple que nous avons réservée n'est pas disponible. Nous serons dans une chambre voisine, une chambre triple pour ce soir.
On s'installe, ok la chambre n'est pas très grande mais bon pour une nuit cela ira bien. On appelle Bill et Beth, nos amis américains qui vivent à San Gerardo de Rivas, le village où nous avons vécu quasi 8 mois au Costa Rica, au pied du Mont Chirripo, 3.800 m. Aujourd'hui, on a roulé plus haut que le Chirripo, drôle, non? Ils sont actuellement à Cuenca. On se donne rendez-vous pour le lendemain 9 heures sur la place de la cathédrale de Cuenca.

On regarde comment fonctionne la connexion internet. Tout semble correct. On regarde notre plan, on va débuter notre exploration de la ville. Pourquoi ne pas commencer avec la place Calderon, la place centrale avec la cathédrale de Cuenca. Nous descendons ainsi la rue Luis Cordero jusque la place. 10 mn et on y est. L'hôtel est bien situé. 





Premières impressions de la ville très positive. Mélange de style colonial et un plus récent, toits en tuiles. On parvient sur la place. Deux cathédrales se font face en fait. La vieille qui a 400 ans et la nouvelle plus massive et haute, datant des années 1880, je pense. De là, on poursuit notre balade en suivant les formes des maisons. Cette rue semble sympa, allons-y. Rue Mariscal Sucre, le marché aux fleurs devant l'église ... 



on va jusqu'une autre place où il y a des vendeurs de ponchos et autres productions signalées comme étant de l'alpaga. On remarque pas mal de pâtisseries et autres boulangeries. Le croissant est ici à 15 centimes! Tiens dans cette pâtisserie, on cherche un pâtissier. Ben pourquoi pas?




On va ainsi promener dans le centre historique très agréable de cette ville de Cuenca. Je dois signaler dès à présent qu'il est classé au Patrimoine mondiale de l'Unesco.

Nous sortirons dîner tout proche, un petit restaurant familial nommé Doce 91. Seco de Pollo, pollo a la plancha, une bière Pilsener de Ecuador... On en aura pour 12 dollars à 4. Correct.

Vendredi 28 novembre
Nous avons donc rendez-vous avec Bill et Beth ce matin à 9 heures. Mais avant cela, première mission de la journée, trouver un endroit pour prendre notre petit-déjeuner, notre hôtel ne fournissant pas ce service. Marcos nous indique plusieurs adresses. Après être passé par certains établissements qui n'ouvrent pas avant 8 h 30, nous terminerons au Nutibara, à un bloc de notre hôtel, sur la rue Cordero. On nous propose une formule à 2,50 dollars comprenant un grand verre de jus de fruit frais, des oeufs soit au plat, ou brouillés ou à la coque, un petit pain avec du fromage frais et une boisson chaude.
Nous arrivons à 9 heures sur la place de la cathédrale. Nous apercevons les chapeaux de Bill et Beth de loin. Cela fait plaisir de les retrouver après le Costa Rica.
Ils connaissent déjà Cuenca, une ville qu'ils apprécient et où ils veulent peut-être trouver un appartement à louer. Ils sont arrivés cette fois le 19 novembre et repartent le 3 décembre pour San Gerardo.




Nous reprenons une petite balade tous ensemble.















On passe la jolie place San Sebastien, puis bifurque destination les bords de la rivière Tomebamba, plus précisément une petite place où Bill et Beth ont repéré une petite galerie d'art qui aujourd'hui précisément fait 25 % de remise sur ses articles.




On peut voir nombre de belles compositions sur les murs. Que ce soit peint ou sous forme de mosaïque, cela est très organisé et il s'agit d'oeuvres magistrales.












Nous poursuivons notre promenade sur les bords de la rivière. Jolies maisons, certaines en Adobe, ce mélange de terre, eau et paille.









On aperçoit même des ruches sur les terrasses d'une maison, en pleine ville.














Nous traverserons la rivière au niveau du Parc de la Madre où les enfants vont pouvoir jouer, faire un peu de balançoire et tyrolienne.




Ils vont ainsi former un petit groupe avec un autre garçon et une petite fille qui semble en pincer pour nos deux loustics. On va passer une petite heure ici.









Nous retraversons le pont. Au milieu des escaliers qui remontent vers la ville historique, nous trouvons un restaurant allemand, mais oui.


Son nom? le Wunderbar, Achhh! Très joli intérieur en bois. On peut y manger des Spätzle, des saucisses, de la choucroute. Bon on choisira une formule du jour et quelques salades à la carte. Le budget de ce genre d'établissement est un peu au-dessus de ceux équatorien proposant une formule. Cela reste raisonnable pour des étrangers. Endroit agréable.


On poursuit nos balades dans le centre, on rentre dans quelques boutiques de chapeau, de souvenirs, librairies...

Les gens de la rue sont toujours habillées de façon colorée. Des vendeurs de fruits, de bonbons, fleurs...


Etienne, lui, c'est les pigeons qui l'intéressent!

En fin d'après-midi, nous prenons la direction de l'appartement de Bill et Beth sur l'Avenue de las Americas. En fait, c'est juste tout au bout de notre rue et un peu plus haut.
On passe devant une petite boutique. Une femme est en train de faire des caramels.


Elle étire et étire la pâte, quasi sur la rue, c'est beau. On lui achète deux paquets, chaque paquet étant à 30 cts de $.


Et toujours ces fresques murales incroyables dans la rue!

Nous arrivons à l'appartement. 6ième étage avec ascenseur. Il s'agit d'un appartement avec une chambre à coucher seulement mais avec deux salles de bains. Hein? En fait le salon est composé notamment de deux canapés qui peuvent aisément se transformer en lit. On peut donc loger trsè confortablement à 4 personnes.
La cuisine est grande, très bien équipée. Il y a une buanderie avec machine à laver, sècheuse, de grands placards. Les murs extérieurs sont essentiellement composés de verre. La vue est spectaculaire, dominant toute la vielle ville.



Dommage juste qu'on ne puisse pas réellement accéder à cette énorme terrasse, sauf à enjamber la baignoire et sortir par cette unique vraie fenêtre, le reste de l'appartement n'étant équipé que de petits fenestrons. Mais quelle vue sur la ville. Très chouette appartement.
Le prix de la location de cet appartement s'élève à 400 dollars les deux semaines. C'est certain que c'est plus économique que la formule hôtel, surtout que l'on n'a pas à systématiquement sortir pour manger.

Bill va nous concocter un sympathique menu. Très sympathique soirée. Bien-sûr, on a profité de Bill et Beth pour se tenir au courant des dernières nouvelles de San Gerardo, au Costa Rica et de la région que nous avons quittée il y a déjà deux mois ou presque. Le temps file, j'vous l'dis, c'est pas possible.
Nous rentrerons en fin de soirée en taxi. 2 dollars, encore une fois pas la peine d'user les chaussures.

Samedi 29 novembre
Problème pour le petit-déjeuner, le Nutibara est fermé. On va s'acheter des croissants et des yaourts, on verra pour le café plus tard. Nous avons rendez-vous une nouvelle fois avec Bill et Beth, toujours à 9 heures, cette fois devant notre hôtel, ce dernier étant sur le chemin pour aller vers notre destination de la matinée, la fabrique de chapeaux Panama Homero Ortega, sur l'avenue Gil Ramirez, c'est derrière le terminal de Bus où nous sommes arrivés avant hier. Elle n'est ouverte que le matin les samedis.
Nous stoppons en cours de route pour prendre un café qui nous a manqué ce matin.

Nous arrivons à la fabrique. Cette fabrique est une institution. On y fabrique le Panama depuis plus de 115 ans. Petit historique du Panama. Pourquoi le nom de Panama pour un chapeau qui est fabriqué en Equateur? Ces chapeaux, les vrais Panamas, sont ainsi que je viens de l'écrire fabriqués en Equateur. Ils ont été exportés à travers le Monde entier via le port de Panama. Imaginez si on les avait appelés Equateur? Bon je ne sais pas si c'est moi, mais je trouve que cela sonne moins bien.




On commence par visiter le musée avant d'aller voir au niveau de la fabrique. Aujourd'hui samedi, personne ne travaille à la fabrication des chapeaux, c'est dommage. Mais nous pouvons voir grâce au musée et à cette fabrique comment se fait un chapeau, à la main, suivi des bains, la finition... très chouette.

Non, Etienne, le coup du "j'ai glissé, Chef", j'suis sûr que cela ne va pas, mais alors pas du tout, les faire rigoler, là!

On traverse des salles et des salles de chapeaux. Un vraie fortune en devenir!

Les chapeaux avec cette technique du tissage de la Paja Tequilla, (espèce particulière de palmier à fines feuilles, qu'il faut les utiliser avant que la palme ne s'ouvre, un moment précis de la plante donc) serait originaire de la région de Manabi, pays plus rural. Des personnes y travaillent encore au tissage, travail laborieux, précis. Un chapeau nécessite des centaines d'heures de travail au niveau artisanal. Il faut arriver à le vendre ensuite, pas si évident. Il faut aujourd'hui renouveler les artisans, un problème bien connu à travers le monde entier.














Les différents modèles, l'original étant bien entendu le colonial, en haut à gauche. Le plus répandu, célèbre, est le modèle classique ou italien, en haut à droite.














Nous passons ensuite, bien entendu, par la boutique. L'idée est de repartir avec un beau Panama. Les prix d'un Panama diffèrent selon la finesse du travail réalisé. 


Cela va du Basico à moins de 30 dollars, en passant par le fino dont les prix vont entre 50 et 150 dollars et les super fino dont les prix vont jusque... bon euh... no limit. J'en ai essayé un, je regarde le prix : 500 dollars! Je le repose délicatement. Un autre de la boutique est à 2.000 dollars. On dirait du tissu au toucher. On peut réellement le plier et le mettre dans la poche. En outre, un vrai panama est tissé si finement qu'il peut garder l'eau qu'on lui verse dedans.


Difficile de se décider pour un chapeau devant tant de choix. Ils sont tous très beaux. Nous finirons par nous décider pour deux jolis modèles, classique ou italien. Ils nous coûteront respectivement 30 et 78 dollars. Nous voilà équipés contre le soleil.

Nous ressortons de cette belle maison Homero Ortega. Nous prenons un taxi (oui, oui, tous les 6 dans le même, avec les enfants sur les genoux, cela fonctionne) direction la place San Sebastien pour un déjeuner dans la brasserie Belge. Je passerai vite sur le déjeuner. La bière artisanal, bière trouble, ce n'est déjà pas mon type de bière préféré. En plus, la serveuse a oublié de commander deux plats (sur 6, pas mal) ceux de Martina et moi. parfait, j'ai fait des économies sur le déjeuner au moins.


Mais bon on s'est bien amusé.

Nous prendrons deux grands hot dog sur la rue Mariscal Sucre à 1,40 dollar chacun.

Nous souhaitons cet après-midi emprunter un des bus touristiques à toit ouvert pour découvrir un peu plus de la ville. Le tour est à 5 dollars ( à côté de 20 euros chez nous, non?) pour les adultes et 2,50 dollars pour les enfants jusque 10 ans. Aujourd'hui, bien-sûr, nos enfants ont 10 ans tous les deux.



En attendant le prochain départ de 14 h 30, nous profitons pour aller visiter l'ancienne cathédrale vieille de 400 ans, et son musée.
Extraordinaire "Cène" grandeur nature.


14 h 30, c'est parti pour un tour de Cuenca. Après un tour de la place Calderon, nous empruntons la belle rue Simon Bolivar. On traverse différents quartiers, on nous explique les différentes périodes architecturales, coloniales, république (influence française marquée, il faut dire que l'Equateur a été brièvement placé, dans les années 1860 je crois, à la volonté de son président de l'époque, placé sous protectorat français)et moderne.


Tiens, ils ont leur pont cassé ici aussi, comme en Avignon.


Comment y danse-t-on? On traverse les rivières, on est passé devant le musée où subsistent les dernières ruines d'une ville antérieure à la venue des espagnols qui dès leur arrivée dans le coin ont tout fini de détruire, il faut juste dire que cla était déjà bien avancé en raison des guerres entre différentes "tribus" pour reconstruire par-dessus. il y a des quartiers résidentiels qui ont l'air vraiment très bien par ici. Toujours sur les bords de route, des cochons (hornado) qui cuisent sur leur broche mais aussi des cochons d'Inde (Cuys) entiers également sur la broche.


Nous montons sur la colline Turi. La vue sur la ville de là-haut est très chouette. On nous conduit dans un attrape-touristes pour souvenirs où l'on nous offrira une petite collation. On a un quart d'heure de pause. C'est à ce moment-là que la batterie de mon appareil-photo s'est vidé. Pas de photo du reste de notre journée donc.
Cuenca dispose de bons hôpitaux et cliniques, cela fait étrangement partie du tour de nous le dire, une université... Bref, une ville sympathique pour s'installer, c'est ce que l'on semble vouloir faire passer comme message.

De retour de notre tour, nous poursuivons nos balades à pieds. Nous dînerons ce soir dans un restaurant de la place Calderon, proche de la nouvelle Cathédrale, le Raymi... Beaucoup de choix très différents, n y trouve des poissons ( je prendrai une truite grillée) des crêpes au nutella... et des tarifs  pas très "locaux". C'est délicieux.

Dimanche 30 novembre
Ce matin, nous pouvons dormir un tout petit peu plus longtemps puisque nous avons rendez-vous pour le petit-déjeuner dans un café nommé le San Sebas sur la place San Sebastien, une nouvelle fois. Et comme il n'ouvre pas avant 8 h 30.. On profite pour faire un skype avec les parents.


Dans ce café joliment décoré, carte à l'américaine, service idoine, "refill" de café à volonté... La clientèle semble quasi exclusivement composée d'étrangers ou à la limite d'Equatoriens des classes aisées. C'est un lieu manifestement connu. On est manifestement arrivé à la bonne heure car il y a toujours du monde qui arrive.
Nous pouvons profiter de plats avec des fruits, yaourts... cela change un peu et c'est très bon.

 

La place San Sébastian, c'est toujours ses pigeons...

Nous quittons le San Sebas pour nous diriger un peu plus vers l'ouest. Notre programme prévu pour la journée est de trouver une voiture, pour nous 6 un van afin d'aller sur Paute et Gualaceo, au Nord- Est de Cuenca. Sur notre trajet, des villas entourées comme des forteresses, des murs de 3,50 m de haut, des tessons de bouteilles de verres au-dessus et encore au dessus 3 ou 4 rangées de fils électrifiés. Manifestement, on se soucie beaucoup de sa propre sécurité. Pour le reste, Cuenca, on nous l'a confirmé, est une ville sans problème particulier, on peut s'y balader le jour, le soir, sans souci.

Tiens, aujourd'hui, pour certains, c'est jour de lessive, on dirait sur le Rio.

Nous parvenons sur une avenue où se succèdent différents fournisseurs de prestations de chauffeur pour des destinations diverses, jusque Guayaquil. Nous nous voyons proposer de nous conduire à nos différentes destinations pour 80 dollars ( en fait initialement on nous demandais bien plus, mais bon il faut négocier même si cela reste une somme ici vu le niveau des salaires et le prix modique de l'essence ici. En même temps, nous sommes 6, donc au final, c'est bon).



C'est parti dans un Hyundai H-1, c'est un joli véhicule, même si le nôtre manifestement ne fait pas l'objet des meilleurs soins de son propriétaire et mériterait un voyage chez un petit carrossier.

Nous sortons de la ville, au début par la route sur laquelle nous sommes arrivés avant de bifurquer direction Paute. Nous traversons le pont que l'on nomme ici de l'Europe car il paraît que c'est l'Europe qui a financé la construction. Etrange internationalisation qui veut que nos instances européennes viennent financer la construction à l'autre bout du monde, non?

La vallée de Paute est située un peu plus bas en altitude, 2.000 mètres seulement (!!!) Il fait par conséquent un peu plus chaud.



Cette petite ville avec sa jolie petite place centrale est connues pour son marché du dimanche ainsi que les hornado, les cochons à la broche, avec la peau super croustillante. Cela met l'eau à la bouche mais en même temps avec le petit déjeuner que nous avons pris, on n'a pas bien faim. Quelques menus achats de fruits au marché, un marché une nouvelle fois bien coloré, et nous repartons. On achète juste un petit truc à grignoter et nous partons rejoindre notre chauffeur.


Cette fois c'est direction Gualaceo. On ne reprend pas tout à fait la même route. On coupe un peu.


Route agréable avec de jolies paysages. Très jolie vallée.
Prochaine destination, une maison nommée Casa Makana, située juste un kilomètre après le fameux pont de l'Europe en direction de Gualaceo.


Rien que la maison vaut le déplacement. Toute en bois mais vraiment propre, avec de vieux outils. Il s'agit de la maison  d'un tisserand manifestement un minimum connu dans le coin, José Gimenez et son épouse.



On nous fait une petite démonstration de tissage, même si c'est aujourd'hui dimanche.



La dame nous montre également comment elle élabore ses propres couleurs pour teinter les fils de coton. Cochenille, noix, charbon, indigo... sont les produits naturels utilisés pour ce faire et qu'il faudra ensuite fixer sur la fibre.


Nouvelle séance d'essayage avec ces belles pièces. Martina arrêtera son choix sur une large écharpe pour couvrir les épaules. Belle pièce finement terminée et de grande longueur : 45 dollars. Magnifique!
Des gens très sympathiques. On visite l'arrière de la maison. On fait la connaissance du dindon (dit glou-glou en langage Goscinny... désolé!). Nous venons à discuter d'eau. Il me dit qu'il en a énormément, que cela sort du sol. Je lui dis que mon cousin équatorien s'intéresse aux projets autour de l'eau. Très intéressé, je luis promets de donner son numéro de téléphone à Juan Pablo.

Maxime n'est pas aujourd'hui au mieux de sa forme. Tous ces changements de rythme, d'altitude ne semblent pas lui convenir.
Nous nous ferons déposer par notre chauffeur à nos adresses respectives. Le reste de l'après-midi sera repos.



Nous ne ressortons que le soir pour aller chercher de quoi manger. L'occasion de découvrir cette très belle ville de nuit.
Nous dînerons ce soir de sandwichs récupérés chez Subway après une petite balade de nuit dans Cuenca. Maxime ne se sent pas trop bien. Il a eu trop de chaleur, on dirait.

Lundi 1er décembre
On laisse Maxime se reposer un peu.
On ira un peu plus tard se promener dans les galeries d'artisanat.


Les fameuses guitares Charrango, 10 cordes et une caisse de résonnance qui normalement est faite en carapace de tatou. Celle-ci est synthétique.


On s'arrête prendre un café. On y vend le café de Loja, ville à 2-3 heures plus au sud de Cuenca, connue pour son café, justement. Il faudra venir en acheter du frais-moulu avant notre départ.

C'est la fête à Cuenca ce soir. On célèbre en effet le 15ième anniversaire du classement du centre ville au Patrimoine Mondial.

Nous rejoignons ce soir Bill et Beth au restaurant espagnol "Akelarre" sur la rue General Torres entre les rues Bolivar et Sucre, tout proche de la place Calderon et ses cathédrales donc.
Restaurant espagnol, ce seront donc au menu ce soir tapas et compagnie pour nous, très bon.

Le budget dîner est ici plus élevé mais c'est vraiment un endroit à recommander.



Il donne sur un très joli hôtel, le Inca Real, dont le bâtiment date du début du 19ième siècle et est du plus pur style colonial. Bon, mais les tarifs suivent aussi. Si l'on venait loger nous 4 ici, il nous en coûterait 200 dollars la nuit. Mais encore une fois, à recommander.




On passe une nouvelle fois une excellente soirée avec nos amis Bill et Beth. Très bon anniversaire Beth.

Mardi 2 décembre
Maxime est toujours fatigué ce matin. Nous irons petit-déjeuner à 3 au Nutibara. Toujours la formule à 2,50 dollars, très bien, si ce n'est que cela manque un peu de fruits frais. Bon mais on a un jus de fruits frais tout de même.
Nous le laissons à l'hôtel se reposer. Nous allons rejoindre Bill et Beth avec lesquels nous avons rendez-vous devant le Musée del Banco Nacional autrement connu sous le nom de Musée Pumapumgo. Pour ce faire, nous louons les services d'un taxi. De la circulation aujourd'hui en centre-ville.
Ce musée a été construit sur les ruines du site inca qui existait avant l'arrivée des espagnols. Les ruines ne sont pas l'oeuvre des seuls espagnols mais surtout d'une guerre fratricides entre différentes tribus dont le fameux Atahualpa que nous retrouverons au Pérou car ce n'est pas très loin de Chachapoyas que ce dernier a été exécuté par les espagnols
.

Après la visite intérieure, la partie extérieure est vraiment très intéressante, avec les systèmes d'irrigation, les jardins, terrasses...






















On peut dans le Parc admirer, en cage, quelques espèces d'oiseaux présentes sur le territoire équatorien.














Nous ne partons pas sans aller saluer les lamas, des animaux que nous allons d eplus en plus cottoyer. Cool!

Bon, mais mais maintenant c'est Etienne qui ne tient pas la grande forme. Nous allons déjeuner, mais il n'a même pas faim à midi, un signe! On va rentrer se reposer. Martina reste en ville avec Bill et Beth pour faire encore quelques cadeaux pour les gens du Costa Rica. On va tout donner à Bill et Beth qui vont les ramener et les distribuer à San Gerardo.
Dîner à 4 au petit restaurant familial Doce 91 tout proche de chez nous.

Mercredi 3 décembre
Matinée tranquille. Etienne commence à vraiment avoir besoin d'un coiffeur.



Va falloir que l'on s'occupe de son cas à notre retour à Quito, même s'il n'aime pas cela. Dernier petit-déjeuner au Nutibara. On termine ce matin l'emballage des paquets que l'on veut envoyer en France.
Je me rends jusque le terminal terrestre des Bus pour acheter nos 4 tickets retour pour Quito. J'ai trouvé un bus de nuit ce soir à 22 heures. On devrait arriver à 6 heures demain matin à Quito, toujours à la station Quitumbe. Le ticket coûte étrangement moins cher qu'à l'aller, 32 dollars pour nous 4. Toujours imprenable pour 450 kilomètres. J'ai appelé le taxi de Yaruqui afin d'organiser notre transfert jusque la maison.

Nous déjeunons dans un petit-restaurant avec une nouvelle fois une formule à 2,50 euros.



Bon sang, non c'est pas possible, c'est lui, argh! On croit voir le sosie d'un ami, mon Lolo, il est là, mes photos ne sont pas suffisamment bonnes, en vrai, cela m'a réellement interpellé.


Je me suis fait indiquer l'adresse de la Poste et nous faisons partir nos paquets pour la France.

On a bien profité de la connexion internet ici pour organiser nos prochaines semaines. Nous avons pu faire un Skype avec le directeur de l'école de Chachapoyas au Pérou où je vais travailler. On a pu réécrire à la famille Péruvienne chez qui nous allons loger dès le mois de janvier. On a un peu changé notre itinéraire d'arrivée au Pérou. Nous pensions partir de Cuenca sur Loja puis la frontière directe. Mais il semble que cela soit assez compliqué. Cela semble un peu comme ce que nous faisions en Thaïlande, passer d'un petit transport à un autre petit transport, sur des routes de montagnes et tout.

Ce qui peut se faire avec des sacs à dos semble un peu compliqué avec tout notre chargement, 6 valises + un gros sac à dos, 3 plus petits et une guitare, juste pour rappel. On risque de se faire repérer, étiquette "gogo touriste" collée en travers de la figure. Même si on n'est pas de nature inquiets, le plus sûr sera sous doute de prendre les grandes lignes de bus, quitte à prendre des bus de nuit pour ne pas trop voir le temps passer, qui longe un peu plus la côte. En plus, il parait que le paysage au niveau de la frontière entre Equateur et Pérou n'est pas des plus beaux, assez désertique en végétation.

Sinon, on a réservé deux chambres chez des gens du côté de Salinas, sur la côte Pacifique, à deux heures à l'Ouest de Guayaquil à partir du 19 décembre pour 10 jours. Nous passerons donc Noël sur la côte Pacifique Equatorienne. Et comme on aime bien Cuenca, on a décidé de revenir passer le nouvel an ici. J'ai déjà réservé pour une semaine entre le 29 décembre et le 5 janvier. D'ici nous devrions descendre directement sur le Pérou.


 

Dernière après-midi. On fait un dernier tour de ville, on va acheter notre café frais-moulu. 3,50 dollars les 500 grs.


J'ai demander, moyennant une rallonge de 20 dollars à conserver la chambre d'hôtel  jusque ce soir. Nous fermons nos bagages, nous dinons une dernière fois au Doce 91.

Nous récupérons un taxi vers 21 heures, destination le Terminal Terrestre de Cuenca.
Notre Bus est assez bien rempli. Nous quittons Cuenca plus ou moins à l'heure, vers 22 heures. 

A bientôt Cuenca, Quito, nous revenons.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire