Lundi 13 octobre
Aujourd'hui est jour de départ. Nous quittons
San Francisco et les Etats-Unis pour l'Equateur. Long voyage en perspective. On
ne peut pas tout avoir, le prix et pas d'escales. Nous devons repasser par
Mexico City où nous ne resterons cette fois "que" 6 heures avant de
prendre un avion ce soir après minuit
pour Quito, capitale de l'Equateur.
Comme chaque lundi, Frank et Anita sont partis
aux aurores pour leur journée de garde auprès de leurs deux petits enfants.
Nous prenons pour la dernière fois notre petit-déjeuner
dans la maison de Kenwood, comté de Sonoma, terre des vignes Californiennes.
Nous voulons récupérer le Bus Marin Airporter
à Larkspur à 10 heures. Aussi nous quittons la maison à 8 h 30. Aucun souci de
circulation ce matin, un lundi matin pourtant. Nous arrivons au Terminal du Bus
à 9 h 35. Nous déchargeons notre tonne de bagages, je monte me garer au parking superieur.
Nous
avons rendez-vous avec Frank à 9 h 45 afin qu'il récupère ses clés. Le temps de
se redire au revoir et on espère à bientôt.
On achète nos billets en montant dans le bus,
toujours 20 dollars pour les plus de 10 ans et 10 pour les moins de 10 ans. Je
fais passer Maxime et Etienne pour des jumeaux de 9 ans. Oui, je sais, c'est
pas bien.
C'est reparti pour un trajet d'une heure qui
nous fait retraverse la baie, passer le Golden Gate, puis descendre la 19ième en direction du
sud et de l'aéroport.
Nous y sommes vers 11 heures. Notre avion est
à 13 h 30. Tout va bien. On a tout le temps pour déposer nos bagages. On doit
échanger deux kilos d'un bagage à l'autre afin de ne as dépasser le poids de 23
kgs par bagage mais sinon tout va bien.
Le voyage jusque Mexico se déroule
parfaitement. On nous servira de nouveau une collation froide, ils ne savent
servir que du froid chez Air Mexico?
A l'aéroport de Mexico city, on refait le même
trajet qu'il y a deux semaines, on connait la maison à présent. Immigration,
bagages que l'on rejette de suite sur le prochain tapis roulant pour les
correspondances et voilà. On peut de nouveau monter à l'étage s'installer non
loin du Starbuck afin de profiter de leur code et connexion internet.
On récupère l'avion pour Quito un peu après
minuit. C'est reparti. Martina et les enfants s'endorment. Je somnole mais me
réveille pour le service, attention, d'un repas chaud. A deux heures du matin.
Mardi 14 octobre
Nous atterrissons à
Quito vers 5 h 25 ce matin. Il fait encore nuit. Première différence avec le
Costa Rica où à cette heure-ci, il faisait déjà jour depuis un moment.
On passe à
l'immigration, récupère les bagages et on sort de l'aéroport. Dehors, le temps
est brumeux. N'apercevant pas de navette pour notre hôtel, nous nous approchons
de la centrale de taxis juste avant de sortir de l'enceinte. La dame nous
prépare un bon à donner au taxi dehors, indiquant le prix de la course, 26
dollars, jusque le centre historique et notre hôtel, Hostal Ecuador, sur la
calle Venezuela.
Le problème est
notre chargement, énorme : 6 valises + 1 gros sac à dos, nos petites sacs à
dos, la guitare. Bref, on le comprend cela impressionne. Notre solution? 2
taxis? non. On nous trouvera un taxi Hyundai un peu mini monospace. On fait
tout rentrer dans la voiture.
Le nouvel aéroport
de Quito, datant de février 2013, est plus éloigné de la ville que le
précédent. Nous sommes à + de 25 kilomètres à l'Est de l'entrée de la ville et
quelques 45 du centre historique.
La route de
l'aéroport est toute neuve également Il a fallu casser quelques pans de la
montagne pour construire cette route à 4 voies. Impressionnants sont les moyens
mis en oeuvre pour retenir les pierres de tomber.
Nous arrivons sur
Quito à une heure où la circulation est très dense, vers 7 h 30. La ville est
entourée de montagnes. On voit même de la neige sur le sommet de l'une d'elle.
Le temps s'est
dégagé. Il fait beau. J'interroge notre chauffeur de taxi sur les choses à
visiter en centre historique, lui demande par la même occasion à quelle
altitude nous sommes. Il me dit que Quito est à 2.800 m d'altitude. Je sens en
effet une certaine pression autour de la tête. La fatigue du voyage ajoutée à
cette altitude donnent cet effet.
Nous passons devant
quelques stations services. L'occasion de voir le prix de l'essence ici. Entre
2 dollars et 2,15 dollars le gallon. Pour rappel, un gallon représente 3,8 l.
Ce qui ramène le prix du super à 55 cts de dollars le litre ou pour nous, ne
pleurez pas, moins de 45 cts d'euro le litre. Bon c'est sûr qu'ici le budget
essence n'est pas le même que chez nous. Mais bon, comme toujours il faut
ramener tout cela au salaire minimum qui en Equateur est de 380 dollars par
mois et pas pour 35 heures (je crois que c'est 48 heures de travail hebdo de ce que j'ai compris).
Petite réflexion
pour nos industriels en passant : je discute avec le chauffeur, lui indique que
je suis Français. On commence à parler autos. Il connait bien la marque
Peugeot. Cette marque s'est bien débrouillée à une époque sur le marché des
taxis. Souvenez-vous qu'à une époque, même en France, il y avait beaucoup de Taxis
Peugeot. Nous parlons de l'internationalisation de la production,
voire de la délocalisation. Il me dit que les chauffeurs du coin avaient
commandé chez Peugeot des voitures pour servir de taxis. Il me dit qu'ils ont
commandé ces autos sur la bonne réputation de la marque française. Ce qu'on ne
leur a pas dit, reproche-t-il, c'est que ces autos en fait de marque française,
venaient d'Argentine. Selon lui, il en est résulté des autos très moyennes avec
une robustesse mise en défaut à de multiples reprises. Voilà, bon, je ne dis
rien contre les argentins, mais il semblerait que les autos Peugeot produites
là-bas ont fait perdre à notre marque nationale quelques parts de marché sur le
pays de Quito. Du coup, que voit-on aujourd'hui? Hyundai ou d'antiques Nissan.
Nous devrons
décharger en urgence devant l'hôtel. Il n'y a en effet aucun parking et la
circulation est dense sur cette axe, même s'il comporte deux voies.
J'ai réglé 35
dollars au taxi, le prix d'une course mais tenant compte d'un surplus bagage
plus que conséquent. Il m'a en fait laissé un peu champ libre pour donner ce
que je voulais, sachant que la course normale de l'aéroport est de 26 dollars,
comme je l'ai indiqué un peu plus haut.
Notre hôtel a une
sorte de petite cour intérieure couverte. C'est très agréable. Bon, ben il va
me falloir monter à la main tous les bagages au premier étage. En plus ils sont
hauts les étages ici.
Notre chambre est
en fait un duplex avec en bas les toilettes, la salle de bain avec sa douche,
le salon un coin pour éventuellement manger, un micro-ondes, un frigo et des
rangements.
A l'étage, 2
chambres. Les enfants vont dormir chacun dans un lit, une fois n'est pas
coutume.
Nous redescendons
déjeuner. Un fruit que l'on nous nomme grenadilla, excellent. On coupe en deux
et on mage à la petite cuiller, du café instantané, un oeuf brouillé et du pain
brioché pour tartiner de beurre et confiture.
Je récupère un plan
de la ville à la réception. On remonte se préparer. Le plan est de se balader
ce matin quand on a encore un peu de jus dans les piles et se reposer dans
l'après midi.
Je nous prépare un
itinéraire. On poursuit notre rue Venezuela jusque la Plaza Grande où l'on
trouve le bâtiment du gouvernement, celui du président et la cathédrale. On est
vraiment tout proche de cette place. Nous décidons d'aller visiter la
cathédrale et le musée attenant. Entrée à 2 dollars pour les adultes et 1
dollar pour les enfants.
La Cathédrale a été
terminée en 1706. Ce n'est pas encore si ancien mais on entre de nouveau dans
des bâtiments historiques, autre
changement par rapport au Costa Rica.
Très joli édifice, richement décoré avec
diverses représentations de la vie de Jésus, tant en tableaux, fresques qu'en bas
relief.
On y trouve des mausolées de personnages dont Moreno et Sucre.
On poursuit avec le
musée. Belle collection de toges de cardinaux.
On poursut notre balade dans les rues de centre historique.
On prend
la rue Chile pour passer quelques cafés qui ont l'air sympa puis l'église San
Augustin où fut signée la première déclaration d'indépendance.
On retourne sur
la Plaza Grande.
Sous les arcades, les cireurs de chaussures. Ces derniers sont presents tout autour de la Grande Place, notamment des gamins auxquels je donne a peine 10 ans.
Au milieu une jolie galerie dans une cour interieure.
Des souvenirs, des restaurants.
Encore un endroit très agréable, au calme.
On remonte toujours sur Chile jusque la
Merced, autre eglise. Encore un bel édifice.
Malgre les tremblements de terre successifs qu'a connu le coin, il demeure encore de nombreuses eglises datant de plusieurs siecles.
On descend ensuite
la rue Cuenca jusque l'Iglesia San Francisco, connue comme le premier grand
édifice religion du Nouveau Monde.
Cette église donne sur une très belle place.
On redescend la rue
Sucre. On rentre dans une galerie car on voit qu'il y a là un restaurant
traditionnel. On emprunte l'ascenseur jusque le 3ième niveau et on arrive au
restaurant "Ari". On sert dans ce restaurant une formule sans choix
mais tout compris.
Vous payez d'avance 2,5 dollars par personne et vous avez
une soupe nommée caldo (comme au Costa Rica), un mini ceviche de palmito, un
plat chaud avec au choix poisson, poulet ou porc, un jus de fruit et un morceau
de fruit en guise de dessert. Dans la salle, des Equatoriens exclusivement.
Cela nous plait.
Beaucoup de
personnes arrivent après nous, ils font salle comble, preuve une fois de plus
de notre excellent choix.
La table se trouve assez rapidement bien garnie.
Nous redescendons
rejoindre notre rue Venezuela et notre hôtel. On va faire une bonne petite
sieste. En fin d'après-midi, après une bonne douche revigorante, on sort faire
quelques courses dans un supermarché Magda. On est dans une capitale mais
franchement les prix sont incroyables. C'est moins cher que le Costa Rica
globalement on peut déjà s'en rendre compte.
Je dois avouer
avoir un bon a priori sur cette ville déjà. Une des raisons notamment est la
multitude des magasins de musiques, instruments ou disques et matériel. On va s'entendre,
c'est sûr.
La Plaza Grande la
nuit est jolie aussi. Le centre historique est mis en valeur. On ne peut que
remarquer une importante présence policière dans les rues. Il y en a pour ainsi
dire partout. Déjà la journée, mais le soir, on la remarque encore plus.
Les températures en
fin de journée rafraîchissent drôlement en cette saison. On a sur le dos le
gilet ET le coupe-vent. On supporte bien le tout.
Nous remontons la
rue au coin de l'hôtel pour arriver rue Moreno où nous trouverons notre restaurant
pour ce soir. Une nouvelle fois plein de locaux et des policiers attablés.
Les
propriétaires, un peu comme en Thaïlande, doivent vivre juste au-dessus. Les
filles sont dans la salle à étudier, sans toutefois oublier d'aider au service
s'il est besoin. Pour nous 4, nous en aurons ce soir pour 9,75 dollars ou 7,50
euros.
Etienne prend un
salchipapa, saucisse et frites, Max un hamburger (on ne le refait pas), Martina
une sorte de Casado avec un oeuf au plat posédessus. Quant à moi, poulet pané
maison, betterave rouge, lentilles, riz. 3 boissons et voilà pour les 7,50
euros.
On rentre à
l'hôtel. On se boit un dernier verre de vin (qui est également le premier) et
dodo. La température extérieure a encore diminué, on a froid aux pieds ce soir.
Mercredi 15 octobre
Bon mais on ne se
lève pas à la première heure encore ce matin, 8 h 30.
On descend
déjeuner.
Pour notre visite
du jour, nous commencerons par récupérer le trolley-bus en bas de la rue Rocafuerte à la station
Santo Domingo. Nous réglons notre passage à un agent, avant d'entrer dans la
zone d'embarquement. le prix du ticket? tenez-vous bien, 25 cts de dollar par
adulte et 12 cts de dollar pour chaque enfant.
Le ticket de bus à 20 cts
d'euros, à ce prix-là, sûr que l'on développerait les services de transports en
commun dans nos villes. Ce ne vaut même plus la peine de marcher.
Nous sortons à la
station El Ejido. C'est le nom du Parc.
Nous le traversons, nous atteignons la
maison de la culture. Je souhaite voir le musée national (Museo Nacional), le
plus important du pays où paraît-il, il y a une très riche collection d'objets
pré-colombiens. Le bâtiment accueillant la collection est tout en rond.
Nous parvenons à
l'entrée. La visite de ce musée est gratuite. Incroyable!
Nous allons durant
deux heures passer d'une salle à l'autre, tout d'abord les objets
archéologiques, des céramiques d'usage, d'ornement.
On visitera des salles
pleines de métaux précieux tels que l'or utilisé pour de splendides bijoux... On
va ainsi un peu mieux comprendre l'histoire du pays et des différentes
influences qui se sont succédées. On y apprendra que les Incas, maîtres du
Pérou, n'arriveront ici, à force de conquêtes, que vers 1460 pour agrandir leur
royaume. Leur influence ici n'aura duré que jusque vers 1530, décennie marquant
l'arrivée des conquistadors espagnols.
Nous ressortirons
du musée vers 14 h 30. Les enfants se detendent sur les aires de jeux.
Nous nous dirigeons ensuite, passant sous l'Arc de triomphe local, vers l'avenue des Amazones, connue pour
ses boutiques et restaurants. On s'arrêtera dans une boutique acheter une puce
Claro avec 3 dollars d'appel compris, le tout pour 7 dollars. Nous avons toujours
notre vieux téléphone Nokia datant d'il y a 10 ans. Il a fait le tour des pays
que nous avons visités depuis 2010, le Maroc, la Thaïlande, le Laos, le Costa
Rica.. Dans ces pays, le changement de puce suffit à pouvoir l'utiliser. Aux
Etats-Unis, par contre nous avions dû acheter un autre téléphone car ce système
ne fonctionnait pas nous a-t-on dit sur le territoire US.
Le système Claro
est celui qui couvre le plus le pays. Cependant, les premiers essais avec mon
téléphone semblent montrer que ce dernier ne semble pas vouloir fonctionner
avec Claro. Nous l'avons essayer avec Movistar, et il fonctionnait. Je vais
peut-être devoir retourner à la boutique.
Nous déjeunerons
ensuite un peu plus loin que la place des Présidents dans un petit restaurant
avec une formule, comme dans le restaurant d'hier, à 3,50 dollars par personne
cette fois. Le prix est un peu plus élevé, nous ne sommes plus dans le quartier
historique mais bien dans un quartier plus moderne et les prix sont un peu plus
élevés. Dans cette formule, toujours une soupe, un plat chaud, un morceau de
fruit, un thé froid, une boisson aux fruits.
A l'issue de notre
déjeuner, nous redescendons l'avenue vers le Parc pour reprendre le Trolley.
Nous sommes passés à une heure de pointe. Il y a cohue.
On sort à l'arrêt
Plaza Grande pour repasser une nouvelle fois par cette place, redescendre la
rue Venezuela. On s'arrête acheter des carottes, tomates cerises et de l'eau.
Nous avons encore des fruits d'hier, des yaourts et d'autres gâteaux. Ce sera
notre dîner de ce soir, un peu plus léger on l'espère.
On dépose nos
affaires à l'hôtel avant de repartir pour la fameuse rue "La Ronda"
où se succèdent des artisans, petits restaurants.
C'est en effet très joli et
juste à côté, une nouvelle fois, de notre hôtel.
Nous rentrerons
ensuite à l'hôtel pour passer une soirée tranquille.
Nouvelle partie
d'échec avec Etienne dans le lobby. Il s'ameliore, le bougre. Bon mais je ne suis pas Gasparov, hein?
ll fait un peu
moins froid ce soir, on dirait, ce sont nos pieds qui nous le disent, et ils ne sauraient mentir.
Demain, nous
déménageons. Maribel, la tante de Juan Pablo, mari Equatorien de la cousine de Martina,
doit venir nous prendre en auto afin de nous emmener à l'extérieur de Quito
dans sa maison de campagne. En route vers notre nouvelle maison.